Une question cruciale devant le peuple?
Yves Sandoz, professeur honoraire de droit international humanitaire, revient sur l’accord-cadre institutionnel de la...
19.04.2021 14:00Environnement «La priorité des priorités, bien qu’elle ait encore ses négateurs, implique un changement de cap complet de notre civilisation», estime François Bonnet, écrivain rédacteur. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.
La solution à la problématique planétaire actuelle relève d’une impossibilité pratique ou, comme on dit, de la quadrature du cercle. Car elle entremêle trois domaines: l’environnemental, le social, l’économique. Exemple: nous décidons tous, pour réduire nos émissions de dioxyde de carbone, de renoncer aux vols de moins de 1’000 km, au profit du train. Très bien.
En conséquence, une compagnie aérienne orange connue, oups, fait faillite. Quelques centaines, voire quelques milliers d’employés, fournisseurs et sous-traitants, oups, perdent leur emploi. Les recaser comme maraîchers bio, pilotes de locomotives ou chauffeurs de bus n’est pas envisageable du jour au lendemain. Ainsi, hoquet social fâcheux concomitant à un toussotement de l’économie. Même problème, très amplifié, si l’industrie automobile voyait ses ventes se réduire ne serait-ce que de moitié…
On le constate vite: la prise en compte de l’urgence environnementale, qui est la priorité des priorités bien qu’elle ait encore ses négateurs, implique un changement de cap complet de notre civilisation. Or, nos démocraties se révèlent incapables de gérer un tel bouleversement. Signe déjà visible: les élections récentes à Zurich et dans l’Union européenne, certes, sont marquées par une poussée des écologistes, mais qui ne met ceux-ci aucunement en mesure de modifier le tir politico-économique habituel. Il eût fallu un raz-de-marée.
Au train où nous allons, l’ensemble des insectes et nous avec serons morts, et pas de vieillesse, avant que Bayer-Monsanto et autres nuisibles soient amenés à résipiscence.
Autre signe: des décennies de luttes inégales et de procédures judiciaires sont nécessaires pour commencer d’entamer la toute-puissance des producteurs de pesticides tueurs de vie. Au train où nous allons, l’ensemble des insectes et nous avec serons morts, et pas de vieillesse, avant que Bayer-Monsanto et autres nuisibles soient amenés à résipiscence.
Dans ce sombre et vertigineux contexte, la proposition de l’excellent Julien Perrot de bannir les pesticides de notre canton sonne comme un premier pas de bon sens évident, en ce qu’il est à notre portée locale. Mais on peut déjà entendre argumenter au Grand Conseil les juristes qui décréteront que la mesure est inconcevable juridiquement, alliés aux défenseurs de la liberté du commerce qui voleront au secours des entreprises visées.
Les jeunes Neuchâtelois manifestant pour le sauvetage du climat et de la biodiversité feront bien, d’ici aux prochaines élections, d’assister aux séances de notre législatif, de noter qui vote quoi, et d’en informer leurs bons parents.
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