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Point de vue de Denis Müller: «Retour de stage»

«L’objectif n’était pas seulement la perte de poids, mais aussi la remise à jour.» Le théologien et éthicien Denis Müller sort d’un stage de reconstruction de trois semaines. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement.

27 août 2018, 14:00
A l'image de l'étang de Gruère, la campagne peut être bénéfique pour une remise en forme. "Une remise à jour", dit le théologien et éthicien Denis Müller.

Je sors d’un stage de reconstruction, trois semaines à la campagne, avec exercices physiques, méditation, entretien, mise en forme médicale. L’objectif n’était pas seulement la perte de poids, mais aussi la remise à jour. Le problème, c’est le retour chez soi.

Ai-je pris les bonnes décisions? Vais-je savoir traduire les expériences du stage en mesures efficaces? Je reste dans mon vieux corps, quelques kilos en moins, quelques déterminations mises en place. Comment avancer? 

Je n’ai jamais eu l’illusion de devenir d’un seul coup un homme nouveau. Plus modestement, je dois cheminer sur la voie d’une transformation pragmatique, unissant le corps, le cœur, l’esprit. C’est l’occasion de redécouvrir et de raffermir deux convictions anthropologiques: la volonté humaine a besoin d’objectifs clairs pour progresser; l’esprit humain s’exprime dans un corps capable de se dépasser. Quel contraste entre le corps malade et le corps en plein essor du sportif d’élite ou plus simplement avec le corps de l’homme s’entraînant à entretenir une meilleure condition. 

Le corps du sportif demeure fragile, plus il augmente sa performance, plus il risque de se rompre. Quant au corps malade, c’est souvent quand il atteint ses limites les plus extrêmes qu’il confine à une sorte de transcendance. 

Je vis, comme beaucoup de mes contemporains, dans une condition mitigée, sorte de partage entre la paresse et la lassitude. Il faut que j’accepte de vivre ma vie moyenne, ma vie quelconque, en améliorant ce qui peut l’être. Nous sommes tentés par un idéalisme de l’absolu. Nous voudrions que tout nous soit donné, que tout nous arrive, que rien ne nous échappe. Nous existons comme des sujets de sang et d’esprit. Par les plus petits de nos gestes, par nos engagements patients, et même par nos entêtements à vivre, nous traçons le chemin d’une vérité accessible.

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