Nous sommes en pleine Ligue des champions et nous voyons se pointer à l’horizon la Coupe du monde du football, qui aura lieu en Russie. Si nous aimons ce jeu magnifique que demeure le soccer, comme c’est notre cas, nous sommes néanmoins préoccupés par les terribles déséquilibres dont il souffre.
Les salaires mirobolants versés aux vedettes du ballon rond, la manière éhontée de construire des équipes galactiques à coups de centaines de millions, l’attention surfaite portée par certains médias aux compétiteurs les plus glamours, tout cela ne contribue pas à rendre le football plus respectueux des valeurs humaines universelles.
Des joueurs prestigieux comme Karembeu et Hoarau attirent notre attention sur la nécessité de lutter contre le racisme. Ce combat sera toujours de rigueur, tant la bêtise et la méchanceté de certains spectateurs peuvent faire des dégâts. Mais cette lutte contre le racisme n’est qu’un aspect de l’engagement pour un football éthique.
L’éradication du dopage, la réduction des inégalités salariales, le contrôle plus sévère des agents de joueurs et du marché de transferts font aussi partie de cette amélioration du football.
A l’interne, la solution proposée par la Fifa à la question controversée de l’assistance vidéo à l’arbitrage semble aller dans la bonne direction. La vidéo, nous le soutenons depuis longtemps (voir notre livre «Le football, ses dieux ses démons», Labor et Fides, 2008), ne saurait se substituer à l’arbitre. Elle doit rester un outil au service de l’arbitrage. En dernière instance, c’est toujours l’arbitre qui décidera s’il y a ou non penalty, simulation ou hors-jeu.
Le football restera humain, donc faillible.
«Le football, un instrument de lutte contre le racisme?», conférence en présence de Guillaume Hoarau et Christian Karembeu, aula des Jeunes-Rives de l’université de Neuchâtel, jeudi 22 mars à 18h30. Entrée libre.