Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Point de vue de Claude-Alain Kleiner: «Mille excuses, je rentre du lac…»

«Nous les aînés, on se réjouit déjà du prochain contrôle de police, sur la route au retour d’une soirée bien arrosée», relève, à propos des événements sur la plage d’Auvernier, début mai, le pédagogue Claude-Alain Kleiner. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

19 mai 2020, 14:00
A l’heure où le confinement s’assouplit, les rives des lacs (ici le Léman à Lausanne) sont quasiment prises d’assaut.

Souvenir d’une époque révolue où les jeunes respectaient, voire craignaient, la maréchaussée… 1968, nous étions une bonne vingtaine de cheveux longs attablés depuis le début de ce samedi après-midi à refaire le monde, avec moult tournées de bières à 65 centimes! Parfois la tonalité de nos mentors montait. Le poing levé, «L’Internationale» retentissait.

Sur le coup de 17h, la police a déboulé pour nous embarquer dans ce que l’on appelait alors «le panier à salades». Tous au poste! Noms, prénoms, domiciles… Sortis de là en héros certes, mais sommés de ne plus recommencer. La police avait fait de la pédagogie. Au domicile, tête basse, une autre leçon, d’éducation celle-là!

Branle-bas de combat sur les réseaux sociaux puis dans les médias!

Ils étaient quelque 300, l’autre soir à Auvernier, entassés au bord du lac pour célébrer le déconfinement, à n’avoir pas bu qu’une seule bière! La brigade affectée à la surveillance de l’application des consignes, sans doute épuisée par les nombreux contrôles effectués, tout au long de la semaine, chez coiffeurs, artisans et autres commerçants, à l’ouverture de leurs échoppes, a renoncé à sévir! Elle a choisi de fuir, sous les invectives et les jets de bouteilles…

Branle-bas de combat sur les réseaux sociaux puis dans les médias! Pour entendre, le lendemain, l’autorité couvrir ses troupes et s’abriter derrière cette pauvre excuse: «On n’est pas en régime totalitaire»… Quel message l’autorité lance-t-elle aux jeunes en mal de responsabilité, de solidarité citoyenne et, peut-être, d’éducation également? Grave et dommageable, cette impunité ainsi observée à l’heure où le confinement des 65+, plutôt mal vécu, demeure d’actualité!

Nous les aînés, on se réjouit déjà du prochain contrôle de police, sur la route au retour d’une soirée bien arrosée: «Mille excuses, Messieurs les gendarmes, je rentre du lac où nous avons célébré la sortie de confinement des homes, avec une bande de jeunes!»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias