- Nos démocraties sont-elles fatiguées ou les gens sont-ils fatigués de nos démocraties?
- Les deux, mon capitaine!
Outre la boutade, les récents événements américains, en relief avec le feuilleton des «gilets jaunes», les polémiques, «fake news» et autres actions aux relents populistes reflètent une réalité très inquiétante. En terres démocratiques et républicaines, surtout!
Classe politique contestée, délégitimée car souvent déconnectée de la «vraie vie», citoyenneté participative malmenée, voire occultée, témoignent du fossé et de la distance entre l’électeur et ses représentants. Ainsi, le peuple ne se contente plus de s’abstenir, il réagit et exprime sa colère. Colère, ressentiment, fractures sociales, morales et intellectuelles, poisons de la démocratie, rongent la société.
Partager plutôt qu’imposer. Inclure plutôt qu’exclure… L’école de tous et de chacun
Jamais, l’expression «faire société» n’a été à ce point prônée. Et autant galvaudée… Saint-Exupéry avait raison: «Une démocratie doit être une fraternité, sinon c’est une imposture!». Protéger les plus faibles, en renforçant les ferments de la stabilité collective, de la paix sociale.
Et de répéter, encore et toujours, que l’école républicaine fonde sa mission éducative sur ces valeurs, afin d’apprendre à vivre ensemble, invitant à «faire société». Se confronter à d’autres, élargir ses manières de vivre et de penser, développer son esprit critique, mettre à distance en privilégiant la raison, rompre avec l’immédiateté des émotions, bref, partager plutôt qu’imposer. Inclure plutôt qu’exclure… L’école de tous et de chacun, ce projet éducatif qui spécule sur la singularité de l’homme et l’ouverture à l’altérité: l’école inclusive. Une école inclusive, contestée par conservatisme et absence de vision sociétale, qui intègre des structures adaptées aux besoins.
Ce changement de paradigme pédagogique s’accompagne d’importants moyens financiers de l’Etat. Tel n’est pas le cas aujourd’hui.