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Point de vue d’Yves Sandoz: «Burqa et vaches à cornes: même combat?»

«Mon propos n’est pas de défendre les vaches à cornes pour empêcher qu’on les affuble d’une burqa», écrit Yves Sandoz, professeur honoraire de droit international humanitaire. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

22 oct. 2018, 12:01
Le 25 novembre prochain, le peuple suisse se prononce sur l'écornage des vaches.

Malgré le titre un brin racoleur de ce papier, mon propos n’est pas de défendre les vaches à cornes pour empêcher qu’on les affuble d’une burqa. Le lien que je fais entre ce bout d’étoffe et le symbole d’une Suisse paisible repose sur trois éléments: tous les deux font l’objet d’une question posée aux citoyens suisse; je serais enclin à répondre positivement à ces questions; l’une et l’autre me posent un dilemme difficilement soluble.

Les arguments des partisans de l’écornage ne parviennent pas à dissiper mon malaise à la vue de vaches sans cornes et je ne peux m’empêcher de voir dans le port de burqa un signe d’asservissement davantage que l’expression d’une liberté religieuse.

Mais je contribuerais, avec une réponse positive aux questions posées, à faire toujours davantage de notre Constitution un inventaire à la Prévert plutôt que le texte fondamental qu’elle est censée être. Voter blanc n’est-il donc pas la seule manière de résoudre ce dilemme? 

Un tel vote ne pèsera toutefois pas davantage dans la balance que celui de la majorité des citoyens – on les oublie un peu vite quand on se gargarise de la sagesse du peuple – qui ne donne même pas aux questions posées la valeur d’un timbre de 85 centimes.

Cela ne mériterait-il pas une nouvelle réflexion sur cette démocratie suisse que l’on ne cesse d’encenser?

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