Le Parlement fédéral abandonne l’idée d’un éthylomètre empêchant de mettre en marche sa voiture après avoir bu de l’alcool. Les mesures dites Via Sicura ont donc été amputées de l’une de leurs seules dispositions préventives. Le message est clair: punir; la prévention attendra!
Pourtant nous le savons tous, rien de plus simple que d’éradiquer le 53% des infractions inscrites au casier judiciaire que représente la circulation routière. Il suffit d’empêcher les excès de vitesse et la conduite en état d’ébriété.
En matière de limitations de vitesse, le GPS sait où un véhicule se trouve, à quelle vitesse il se déplace et quelle vitesse maximale est autorisée à cet endroit; il pourrait donc aisément empêcher nos véhicules de dépasser la vitesse permise.
Quant à l’ivresse au volant, elle peut être évitée par un éthylomètre relié au système d’allumage, voire par un analyseur d’haleine permanent. Ces technologies existent depuis longtemps et sont fiables.
Mais, selon certains, ces mesures de prévention heurteraient notre liberté individuelle… Mais de quelle liberté parle-t-on? De la liberté de commettre des actes interdits par la loi? Mais quelle est donc la logique qui se cache derrière ce raisonnement absurde et fondamentalement contradictoire?
Soit on libéralise des comportements et on est donc libre de les commettre, soit on les interdit et il n’existe pas de liberté de les commettre. Rendre impossible la commission de certains crimes n’est rien d’autre que l’assurance que ces actes ne se produisent pas. Qu’attendons-nous pour faire baisser de moitié notre taux de criminalité?