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Point de vue d'Alain Bringolf: "Que deviennent les efforts des élèves?"

L'ancien député et conseiller communal POP de La Chaux-de-Fonds Alain Bringolf déplore qu'on ne tienne pas compte des efforts des élèves pour l'accession au lycée. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

31 mai 2018, 12:01
Pour accéder au lycée (ici celui de La Chaux-de-Fonds), les élèves doivent avoir leur moyenne à la fin du premier semestre de l'école obligatoire.

«Pas de lycée malgré leurs efforts pour remonter.» L’article qui suit ce titre nous apprend que des écoliers n’ont pas été admis au lycée car «leurs moyennes au premier semestre n’étaient pas suffisantes». Il est difficile de ne pas être en colère en lisant cela. Mais on se ravise et on pense que l’article nuancera cette première information. Mais la cheffe du Département de l’instruction publique enfonce le clou. Les élèves doivent bosser dès le début «et ne pas attendre le dernier moment pour remonter leurs moyennes».

Elle rappelle que les lycées neuchâtelois durent trois ans au lieu de quatre. Cette amère constatation me rappelle qu’à l’époque de la décision de la réduction de quatre à trois ans du lycée, j’étais intervenu au Grand Conseil en m’opposant à cette mesure. J’avais tenté d’expliquer qu’alors que le nombre d’objets à enseigner augmente continuellement une telle mesure me paraissait incompréhensible.

Aujourd’hui, cette décision nous revient dans la figure en étant une des raisons pour «justifier» l’impossibilité d’accès pour celles et ceux qui au premier semestre n’ont pas obtenu les moyennes nécessaires. On ne parle pas des élèves, seulement des règles. On ignore tout des raisons qui les ont empêchés d’obtenir au début de leur formation les moyennes suffisantes, on ignore les efforts qu’ils ont faits, avec le soutien de leur famille pour les plus chanceux, pour améliorer leurs résultats. Il n’existe que des règles formées par des experts.

Décidément la conception de base de l’instruction publique n’est appliquée en réponse qu’aux exigences du secteur économique plutôt qu’à la formation de la personnalité des élèves.

Il ne me reste que de la colère et de profonds regrets.

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