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Point de vue d’Aïcha Brugger: «Garder des portes ouvertes»

Si les guichets des administrations ferment, «comment fait-on quand on n’a pas d’ordinateur?», interroge Aïcha Brugger, animatrice socioculturelle et permanente de l’Association de défense des chômeurs de Neuchâtel. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

06 nov. 2020, 17:00
"Les guichets des administrations ferment leurs portes les unes après les autres, alors que les citoyens n’ont jamais eu autant besoin d’eux", estime Aïcha Brugger.

La deuxième vague de Covid-19 s’est installée et le manège des mesures de protection évolue sans cesse. Le mot d’ordre: réduire les contacts, mais maintenir l’économie. Pour ce faire, certaines entreprises licencient, mais conservent la distribution des bonus pour leurs cadres. Des travailleurs qui n’auraient jamais imaginé devoir s’inscrire au chômage se retrouvent sans emploi avec des perspectives très restreintes. Le présent est anxiogène et l’avenir incertain. Dans cette bonne ambiance, les guichets des administrations ferment leurs portes les unes après les autres, alors que les citoyens n’ont jamais eu autant besoin d’eux.

Non! Le télétravail n’est pas la panacée, c’est un outil pour les privilégiés

Heureusement, tout peut se faire en ligne! Mais comment fait-on quand on n’a pas d’ordinateur, qu’on ne sait pas s’y prendre, qu’on ne comprend pas et qu’on se retrouve devant des portes fermées? En France, les guichets de l’administration restent ouverts malgré des mesures sanitaires très strictes. Macron, qui est loin d’être mon ami, envoie là un signal fort, qui rappelle que les fonctionnaires, employés de l’administration, eux aussi, sont au service des citoyens. L’Etat doit garantir l’accès aux droits pour tous.

Non! Le télétravail n’est pas la panacée, c’est un outil pour les privilégiés. La présence physique est vraiment nécessaire dans le travail avec l’humain. Le contact avec les personnes fragilisées est important, afin qu’elles ne sombrent pas. Ceux qui sont vulnérables ne le sont pas uniquement face à la maladie. Nous devons trouver les moyens de maintenir un lien social digne de ce nom.

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