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Manger la taillaule, un acte révolutionnaire

Américaine en Suisse, écrivaine culinaire, Heddi Nieuwsma recommande de célébrer le premier mars avec la taillaule, pour fêter l’indépendance de notre canton, et surtout celle de nos petites boulangeries.

26 févr. 2021, 16:00
"La taillaule, un symbole de la tradition culinaire du canton et un plat typique de la Marche du Premier Mars", écrit Heddi Nieuwsma.

Le jour d’indépendance pour Neuchâtel va bientôt arriver. Sans la typique marche à travers le canton, je pense que nous devrions tous manger la taillaule neuchâteloise pour le premier mars. Ce pain brioché, avec un parfum doux de citron, est facilement identifiable par le motif entrecroisé découpé sur sa surface dorée.

Pourquoi la taillaule? C’est un symbole de la tradition culinaire du canton et un plat typique de la Marche du Premier Mars. Quand j’ai fait la marche en 2016, j’ai commencé à Môtiers avec une tranche de taillaule sans raisins (ma version préférée). Un an plus tard, je l’ai à nouveau dégustée, cette fois en reliant La Chaux-de-Fonds à Neuchâtel.

La population suisse a dépensé un montant record dans le segment des denrées alimentaires en 2020 – près de 30 milliards de francs

De plus, c’est bien sûr un bon moment pour soutenir les boulangeries artisanales. Avant la pandémie, la Suisse subissait déjà la perte de ses petites boulangeries indépendantes depuis quelques décennies. Et maintenant, une majorité de personnes achète son pain au supermarché. La population suisse a dépensé un montant record dans le segment des denrées alimentaires en 2020 – près de 30 milliards de francs selon l’Office fédéral de l’agriculture.

Pourtant, la plupart de ce montant, environ 77%, est allé aux grands distributeurs. Une récente déclaration de l’Association suisse des patrons boulangers confiseurs indique les difficultés auxquelles les boulangeries ont dû faire face, même si elles ont été autorisées à rester ouvertes pendant cette période difficile. Elles ont vécu la perte des revenus des livraisons, de la restauration et de la gastronomie. Ces boulangeries dans les centres-villes et des zones très touristiques ont également souffert de cette crise.

Alors n’oubliez pas de manger la taillaule pour le 1er mars – pour célébrer l’indépendance de notre beau canton et les talents des boulangers locaux qui ont besoin de notre soutien. Et l’année prochaine, j’espère que nous pourrons à nouveau marcher ensemble sur le chemin des révolutionnaires.

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