L’heure est grave. La situation nécessite une extrême vigilance et un strict respect des directives officielles. Dès lors, pas question de polémiquer! Le temps est à la responsabilité individuelle, à la solidarité, à la reconnaissance envers celles et ceux qui s’engagent. Parfois au péril de leur santé… De véritable héros…
Il en est d’autres qui méritent des applaudissements nourris: les enfants! Confinés chez eux depuis le 13 mars, ils sont aussi des héros. Ceux en âge de scolarité, en héros responsables et actifs, s’efforcent, bon gré mal gré, selon leur milieu social et familial, de gérer la pression inhérente au principe dit «de continuité pédagogique».
Le vrai problème de l’école à distance, ce ne sont pas les outils, c’est la distance.
Aujourd’hui, les systèmes scolaires expérimentent «in situ» et un peu à l’aveugle, l’outil informatique. Le vrai problème de l’école à distance, ce ne sont pas les outils, c’est la distance. L’absence de relation pédagogique directe génère des difficultés extrêmes pour beaucoup d’élèves. En particulier chez les plus démunis.
Cette période accentuera les inégalités sociales en même temps qu’elle les révélera! Il faut donc s’en inquiéter et préparer la fin du calvaire… Car, tous promus, ils ne sortiront pas indemnes de cette retraite… Ainsi, nombre de questions se poseront «après»…
Pas uniquement la gestion des inégalités entre les élèves qui auront travaillé et ceux qui n’auront rien fait. Mais, surtout, l’accueil de ceux qui auront enduré stress et tension, ennui, isolement voire maltraitances, et surtout abusé d’écrans. Non, le confinement n’est pas «un chouette défi pédagogique» comme l’affirment certains.
Sans ternir l’importance du travail scolaire prévu par une grande majorité d’enseignants, est-ce faire injure à l’école républicaine que d’affirmer que les programmes peuvent être suspendus quelques semaines en regard d’une épreuve pareille qui figurera dans les prochains manuels d’histoire? L’essentiel n’est-il pas de prendre soin de soi et des autres? Plutôt que de faire croire au mythe de la continuité, inventons l’école des solidarités, en considérant que les élèves ne sont pas uniquement des apprenants mais des êtres humains.
Les enfants sont des héros, pas des robots!
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