A quoi pensez-vous lorsqu’on vous demande ce que fut l’année 2020? Je suis sûr qu’à une majorité écrasante, les associations seraient: l’irruption du Covid-19, les restrictions sanitaires des confinements successifs, les nombreux malades et le personnel soignant épuisé, les décès de personnes âgées coupées de leurs familles, les petits entrepreneurs et les restaurateurs aux prises avec la faillite, les travailleurs perdant leurs emplois précaires, les acteurs culturels en panne, etc. Une bien triste année.
Eh bien non, rassurez-vous! Pendant que la pandémie imposait sa chape de plomb, les fabriques d’armements suisses produisaient, produisaient, produisaient… 901,2 millions de ventes en une année, 24% de plus qu’en 2019, et encore jamais autant depuis 1983, l’année où l’on a commencé à établir des statistiques.
C’est que tout ce matériel de guerre n’était pas porteur du virus qui nous hante…
Et avez-vous peut-être aussi souffert de vous sentir enfermés, de ne pas pouvoir voyager, parce que les frontières étaient carrément fermées, ou pratiquement infranchissables, leur passage exigeant des tests et des quarantaines? Eh bien, une fois encore, rassurez-vous!
Pour les armements, elles étaient grandes ouvertes, vers 62 pays de destination, vous voyez ça! Et précisons tout de suite: il ne s’agissait pas seulement d’armes de tout calibre et de munitions, rangées dans des caisses discrètes, non. Il y avait aussi des véhicules blindés en grand nombre et des systèmes de défense antiaérienne. C’est que tout ce matériel de guerre n’était pas porteur du virus qui nous hante…
Alors, franchement, cessons de nous plaindre de nos petits ennuis, de nos petits drames, et réjouissons-nous. L’année 2020 fut une excellente année. L’essentiel est sauf: les affaires, même sur le dos de la paix.