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«Le successeur d’Hirscher? Peut-être Alexis Pinturault…»: la chronique de Pirmin Zurbriggen

Chaque semaine, un sportif nous livre la vision de son sport et l’analyse de sa semaine.Pirmin Zurbriggen revient sur le retrait de la compétition de Marcel Hirscher.

12 sept. 2019, 17:46
Der ehemalige Skirennfahrer Pirmin Zurbriggen am Eroeffnungsturnier des Golfplatzes "Andermatt Swiss Alps Golf Course", am Samstag, 25. Juni 2016, in Andermatt. (KEYSTONE/Urs Flueeler)

Marcel Hirscher fait évidemment partie des plus grands skieurs de l’histoire du ski. Par contre, il est ridicule, à mes yeux, de vouloir le comparer à des Ingemar Stenmark ou d’autres grands champions.

Chacun a marqué son époque, mais celles-ci sont suffisamment différentes pour que ce classement n’ait pas grande signification. Mais remporter sept fois consécutivement le classement général de la Coupe du Monde fait partie des plus grands exploits sportifs sur la planète.

A l’époque, j’en avais remporté quatre et le grand public a de la peine à s’imaginer à quel point ce type de performance peut user le corps d’un athlète et exige donc une gestion parfaite sur le long terme.

Je n’ai pas été surpris de la décision de Marcel Hirscher, ni du temps qu’il a mis pour la communiquer.

Sur les skis, il a toujours été un athlète très réfléchi, capable de pousser au maximum tous les aspects d’un sport de compétition: le matériel, la préparation, le mental, l’entourage ou la récupération. C’était clair qu’il voulait prendre sa retraite sur une victoire et ne pas réaliser la saison de trop. Paradoxalement, peu d’athlètes sont capables de le faire. L’Autrichien s’est donc laissé le temps d’un été pour se déterminer définitivement.  

Mais, durant cette première année de retraité, il aura certainement des moments compliqués à vivre. Je les ai eus aussi lorsque j’ai décidé d’arrêter le ski de compétition à 28 ans.

Parce que les premiers mois où votre corps peut se reposer, vous vous sentez dans une forme éblouissante et vous vous dites que vous auriez pu encore réaliser tel ou tel exploit.

Ce n’est pas véritablement une déprime, mais plutôt des moments compliqués à gérer. En ski, un retour au plus haut niveau n’est possible, selon moi, que lors de la première année d’arrêt. Après votre corps n’est plus au niveau et ne le sera plus jamais. 

Le départ de Marcel Hirscher ouvre évidemment le jeu aussi bien en géant qu’en slalom. Selon moi, le plus proche de l’Autrichien dans ces deux disciplines est le Français Alexis Pinturault. Mais, en slalom, il se trouve derrière les Valaisans Daniel Yule et Ramon Zenhäusern qui ont une réelle carte à jouer, cet hiver, pour le classement général de la discipline.

Marcel Hirscher a aussi senti cette génération de skieurs devenir de plus en plus forte et il n’était pas question pour lui de ne pas finir au sommet.  

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