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«Le 60 mètres, c’est bien trop court pour moi», la chronique de Lea Sprunger

Chaque semaine, un sportif nous livre la vision de son sport et l’analyse de sa semaine. L’athlète vaudoise Lea Sprunger évoque les championnats de Suisse en salle, qui se déroulent samedi et dimanche à Saint-Gall.

13 févr. 2020, 19:00
Lea Sprunger est championne d'Europe en salle sur 400 mètres.

Samedi et dimanche auront lieu les championnats de Suisse en salle à Saint-Gall. Un rendez-vous toujours important pour nous, même si, cette année, passablement d’athlètes font l’impasse sur cette échéance. La saison 2019 s’étant terminée tardivement, et en vue de l’année olympique, ces décisions sont tout à fait compréhensibles.

Pour ma part, je suis contente de prendre part à cette saison indoor, qui me permet de couper avec la routine de l’entraînement et de voir où je me situe. Après trois courses sur 400 mètres, je serai donc au départ des championnats nationaux samedi. Mais évidemment, avec le temps, vous commencez à me connaître: je ne m’alignerai pas sur ma discipline de prédilection en salle mais bel et bien sur 60 mètres.

Le temps que je sorte mon 1m83 des blocks, Ajla Del Ponte sera déjà deux pas devant moi… Et, qui sait, il y en aura peut-être encore d’autres.

Je pourrais dire qu’en ce week-end de la Saint-Valentin, je cours ce 60 mètres car il s’agit de mon premier amour. Mais ce serait mentir: 60 mètres, c’est bien trop court pour moi! Le temps que je sorte mon 1m83 des blocks, Ajla Del Ponte sera déjà deux pas devant moi… Et, qui sait, il y en aura peut-être encore d’autres.

Comme sur 100 mètres, en plein air, je serai donc dans une position de chasseuse, sauf que j’aurai uniquement 30 à 40 mètres pour remonter toute la concurrence. Mais je suis excitée par ce challenge! Il est vrai que, sur 400 mètres, j’ai tendance à me rabattre en tête et de me retrouver dans la position de la chassée. Je me réjouis donc de vivre l’expérience inverse.

Ces championnats seront ma seule compétition en Suisse cet hiver. C’est toujours particulier de pouvoir courir dans son pays. Puis je m’envolerai vers l’Espagne, à Madrid, pour la dernière étape du World Tour. Un dernier 400 mètres avant d’attaquer la préparation pour cet été.

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Cette saison indoor engendre en moi un sentiment un brin mitigé, car les championnats du monde en salle, qui auraient dû se dérouler le mois prochain en Chine, ont été annulés à cause du coronavirus. Il n’y a donc plus de véritable objectif, si ce n’est courir et tenter d’abaisser son chrono de course en course.

Je trouve que la décision prise par World Athletics est très regrettable, car plusieurs villes et pays s’étaient proposés pour organiser et accueillir ces Mondiaux en salle en lieu et place de Nanjing. D’un point de vue sanitaire, ce choix était la bonne décision à prendre, bien entendu, mais, sportivement parlant, ce n’était pas justifié, à mon sens.

Voyons le bon côté des choses: pas de voyage en Chine, donc pas de décalage horaire… et une préparation pour l’été qui peut commencer un peu plus tôt!

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