La National League se trouve aux portes d’une nouvelle saison qui, on l’espère tous, sera moins chamboulée que la précédente. Tout le monde souhaite aussi qu’elle se déroule sous le signe du retour des spectateurs et donc des émotions dans les arènes du pays.

En cette période d’avant-saison, j’aime bien écouter les discours des dirigeants des clubs ainsi que des joueurs eux-mêmes. Tout le monde a la forte conviction (ou pas…?) de s’être renforcé à l’entre-saison et de pouvoir nourrir de saines ambitions. En même temps, on n’oublie jamais de citer que toutes les autres équipes en ont fait de même. Est-ce vraiment la réalité?

Allons-y un peu plus en détail:

À Ambrì Piotta, il y a le retour «a casa» du chouchou du public Inti Pestoni. À cela s’ajoute l’entrée dans sa nouvelle arena et l’euphorie des tifosi est déjà de mise.

Au HC Bienne, il y eu passablement de départs mais la signature de l’enfant prodige Gaëtan Haas après son aventure dans la meilleure ligue du monde suffit à elle-même pour dire que l’équipe s’est renforcée.

À Fribourg, on a fait ni plus ni moins que d’amener le tout frais champion suisse en titre et capitaine de notre équipe nationale Rafael Diaz. En plus, on espère enfin pouvoir utiliser la superbe nouvelle infrastructure à plein régime. Il y a de quoi penser que le Gottéron de cette saison sera meilleur que celui de l’année passée, n’est-ce pas?

À propos de nouvelle patinoire, le HC Davos a lui aussi terminé la rénovation de son temple du hockey. Personnellement, je la trouve très réussie. Quelques-uns des excellents espoirs du hockey suisse ont rejoint le club grison et l’infatigable Andres Ambühl est toujours aux commandes. De quoi être optimiste, non?

Le Lausanne HC a lui aussi été fidèle à sa réputation et a réussi à faire venir des joueurs de renommée tels les Fuchs, Baumgartner et Riat dans son organisation. Il est légitime de penser que cette équipe est encore mieux lotie cette saison que par le passé.

La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle du lendemain… mais c’est aussi ça qui rend ce sport si passionnant à suivre!

Même à Langnau, où l’on sort d’une saison bien compliquée, le changement du coaching staff ainsi que la composition d’un nouveau quatuor étranger – dont le retour de l’excellent Harri Pesonen – laisse penser que les tigres seront plus difficiles à dompter.

Bref, je ne vais pas passer l’ensemble des équipes sous la loupe. De toute façon chacune a ses arguments à faire valoir prétendant être plus forte cette saison que la précédente.

Mais dans le hockey, c’est la réalité de la glace qui rend le verdict.

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Par expérience, je pense qu’au plus tard à la première pause de l’équipe nationale, la moitié des écuries de la National League ne tiendront plus tout à fait le même discours. Certaines auront même peut-être déjà effectué des échanges, transferts ou même licencié l’entraîneur.

La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle du lendemain… mais c’est aussi ça qui rend ce sport si passionnant à suivre!

Félicien Du Bois a évolué pendant près de 20 ans en ligue nationale suisse. Photo: Keystone

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Ancien hockeyeur professionnel, le Neuchâtelois Félicien Du Bois décortique le discours des formations de National League avant le début de la saison.