Je suis le premier capitaine de l’équipe de Suisse à avoir sélectionné Roger Federer en Coupe Davis.
C’était les 2, 3 et 4 avril 1999, à Neuchâtel, contre l’Italie. Il n’avait que 17 ans et demi et ne pointait qu’à la 129e place mondiale, mais déjà, il était spécial.
Lorsque j’ai pris l’équipe nationale en main durant l’hiver 1998, ma première mission a été d’aller voir jouer ce jeune Federer, que je ne connaissais pas, mais dont j’avais beaucoup entendu parler. C’est à Grenoble que je l’ai découvert. Il ne faisait aucun doute qu’il devait faire partie de l’équipe.
Je ne me suis pas trompé. J’ai découvert un gars ambitieux, qui savait qu’il était fort mais qui ignorait encore à quel point.
Federer était curieux de tout et posait beaucoup de questions. A l’entraînement, lorsqu’il n’était pas convaincu de l’utilité d’un exercice, il s’arrêtait et te demandait: «Pourquoi fait-on ça?»....