«Depuis la création du World Tour, ex-Pro Tour, en 2004, on assistait à une ultraspécialisation des cyclistes. Le cyclocross était un peu le parent pauvre parce qu’il ne s’agissait pas d’une discipline olympique, au contraire de la piste, de la route et du VTT. Les courses se déroulaient essentiellement en Belgique ou aux Pays-Bas.
Compte tenu de son format très court, une heure d’effort, on a peut-être pensé à tort que ces coureurs ne seraient pas capables de tenir la distance sur 250 kilomètres et au-delà. J’ai le sentiment qu’il y a toute une génération de spécialistes qui n’osaient plus venir sur la route, là où les directeurs sportifs ne les considéraient pas suffisamment. Ils étaient confinés à des rôles d’équipiers.
Je suis très heureux, aujourd’hui, de l’éclosion de Mathieu van der Poel et Wout van Aert. C’est un vent de fraîcheur qui fait du bien parce qu’ils n’obéissent pas...