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Horlogerie: la Suisse condamnée au luxe?

Avec des volumes revenus à leur niveau de 1946, l’horlogerie suisse connaît sa plus forte contraction depuis 80 ans. Elle s’accompagne, de manière plus profonde, d’un recentrage vers la montre haut de gamme.

25 nov. 2020, 17:00
Actuellement, les montres de luxe portent tout le secteur horloger.

«La plus forte contraction annuelle jamais enregistrée au cours des 80 dernières années.» Cette prévision figure en toutes lettres dans le rapport mensuel d’octobre de la Fédération de l’industrie horlogère (FH). Un ton auquel elle ne nous avait pas habitués.

Et pour cause: selon la dernière étude de la banque américaine Morgan Stanley sur l’horlogerie suisse, les volumes d’exportations devraient terminer l’année sur les performances de la branche enregistrées en… 1946. Soit environ 15 millions de pièces. Pour l’heure, la FH annonce sur les dix premiers mois de 2020 un repli de 26% en valeur (12,6 milliards de francs) et 37% en nombre de pièces (10,7 millions).

«Ce n’est pas vraiment surprenant», lâche Jean-Daniel Pasche, président de la FH. «La baisse est pire que la crise de 2009! Mais l’horlogerie n’est pas menacée en tant que branche: il s’agit d’une crise conjoncturelle, qui touche toute l’économie helvétique.»

Reste que le...

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