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Xamax: la fin d’un cycle, d’une ère et d’une méthode

Avec la relégation en Challenge League, une nouvelle page de l’histoire de Neuchâtel Xamax se tourne. Le commentaire d’Emile Perrin, journaliste.

30 juil. 2020, 18:15
Le retour de Stéphane Henchoz comme entraîneur de Xamax, en juillet 2020.

C’est donc en Challenge League que se dessine l’avenir de Neuchâtel Xamax. Une fin inéluctable pour nombre d’observateurs, et même certains acteurs, dont le principal mérite aura été de faire croire à un nouveau miracle jusqu’à l’antépénultième journée d’un pensum qui pouvait difficilement connaître un autre épilogue.

Au-delà de l’adage qui veut que «Xamax est à sa place» dans l’antichambre de l’élite, il faut bien admettre qu’avec cette culbute, c’est une nouvelle page de l’histoire des «rouge et noir» qui se tourne. Par la force des choses.

Sur le terrain d’abord. Si Xamax ne s’en est pas sorti, c’est avant tout parce qu’il n’avait pas les moyens de faire beaucoup mieux. Trop limité qualitativement, ce groupe a été mal conçu avant même le début de la saison, en juin 2019 déjà. Pas besoin de chercher beaucoup plus loin, il n’était tout simplement pas taillé pour jouer sa survie dans l’élite du foot suisse..

En coulisses également, des changements se sont opérés. Propriétaire de Neuchâtel Xamax SA depuis la fin de l’année dernière, Jean-François Collet a déjà commencé à imposer sa vision et une manière de fonctionner différente, moins «paternaliste» que fut celle du président Christian Binggeli. Cela n’a pas porté ses fruits lors de ce printemps si particulier. 

Reste que si le président est toujours président, le pouvoir décisionnel, lui, a changé d’épaules et de porte-monnaie. «Jeff» Collet a déjà délié sa bourse pour renforcer l’équipe. Il devra continuer sur cette voie pour construire le groupe de la saison prochaine. Car la «méthode Binggeli» a vécu.

Faire revenir au bercail tous les Neuchâtelois «exilés» – hormis Faivre et von Bergen, tous ceux qui pouvaient apporter leur pierre à l’édifice sont revenus à un moment donné – a porté ses fruits jusqu’en Challenge League. Mais mis à part les inoxydables Walthert et Nuzzolo, le reste était trop limité pour l’élite.

Aujourd’hui, la source est tarie. Le vivier neuchâtelois est à sec. Il faudra remettre de l’eau avant de retourner à la pêche. Cette discipline demandera de la patience.

Beaucoup de patience...

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