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Un blanc coûte la finale à Xamax

30 mai 2011, 11:47

Non, Neuchâtel Xamax ne sera pas la première équipe à faire tomber le FC Sion en finale de la Coupe de Suisse. Pour leur cinquième finale, les «rouge et noir» ont connu, hier à Bâle, la défaite pour la cinquième fois. La faute à un début de rencontre complètement raté.

Le chiffre qui fait mal? Nonante secondes. C'est ce qu'il a fallu aux Sédunois pour ouvrir le score. Aïe! On en rajoute? Allez, 250 secondes. Le temps nécessaire aux Valaisans pour doubler la mise. Les deux fois de la tête, sur un coup franc, puis un corner. Comment expliquer une entame de match aussi ratée? «Il n'y a pas d'explications!», grognait Bernard Challandes. «Cette semaine, à l'entraînement, on n'a quasiment parlé que des balles arrêtées! On les a bien préparées, car tout le monde sait que Sion est bon dans ce domaine et que Vanczak est le meilleur joueur de tête du pays, le meilleur buteur dans ce domaine. J'en veux à toute la phase défensive, pas au gardien!»

Sans surprise, cette entrée en matière complètement loupée a perturbé les Xamaxiens. Durant le reste de la première mi-temps, on les a sentis à côté de leurs pompes, de leur sujet. «C'est dur de reprendre pied après ça», reprenait Bernard Challandes. «On est Neuchâtel Xamax. On n'a pas un vécu où on respire la sérénité.»

Coup de poker

A la pause, le Neuchâtelois a tenté de bouleverser le cours du temps, du jeu. Il a sorti Gérard Gohou - trop brouillon - et Sébastien Wüthrich, tentant un coup de poker avec l'apparition de Jorge Fausto et de Geoffrey Tréand. Si le Portugais a fait ce qu'il pouvait, avec la grande défense centrale sédunoise sur le dos, le Français a tout donné. A essayé de dribbler, a même tiré sur le poteau droit d'Andris Vanins à la 84e minute. Il a prouvé que cette saison, il était bien le joueur de la Coupe pour Neuchâtel Xamax.

Mais cela n'a pas suffi, ni les autres changements opérés par Bernard Challandes en cours de deuxième période. Il a replacé Freddy Mveng devant la défense, Omar Ismaeel occupant une bonne partie du couloir droit. Neuchâtel Xamax a quand même joué, sans se montrer dangereux. Du moins pas assez tôt. Car, outre le tir sur le poteau de Tréand, les occasions franches ne sont survenues que trop tard. Et Sion a tenu bon. «Nous avons manqué de fraîcheur», reconnaissait l'entraîneur sédunois, Laurent Roussey. «Le peuple valaisan nous a donné une telle énergie, sa force nous a donné des ailes et nous avons résisté. Si j'étais inquiet en deuxième période? Nous sommes restés très attentifs, mais toujours sous la menace de quelque chose, d'une attaque de Neuchâtel. Il y avait toujours la possibilité que Xamax réduise le score. Mais en même temps, nous aurions dû inscrire le troisième but, qui aurait mis Neuchâtel à terre.» Son regard se porte sûrement sur la contre-performance de son avant-centre Aleksandar Prijovic, qui a vendangé trois belles occasions de but.

Au final, Neuchâtel Xamax a donc perdu sa cinquième finale de la Coupe de Suisse. Une défaite qui fait mal. Car franchement, malgré son incroyable début de match, ce Sion-là était prenable. «L'entraîneur que je suis ne peut pas se satisfaire de notre deuxième mi-temps», confirmait Laurent Roussey. «Je pense que mes joueurs vont la regretter longtemps celle-là», avouait Bernard Challandes. «C'était difficile pour eux. Ils ont vécu l'enfer et, au final, ils ont presque pu en sortir... Car il y avait aussi moyen de revenir. Je ne pense pas que notre deuxième mi-temps fut mauvaise, mais on a perdu. C'est regrettable. Sans ce début de match raté, on ne saura jamais ce qui aurait pu se passer...»

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