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«Ramener la Coupe de Suisse en Valais est un devoir»

28 mai 2011, 07:25

Laurent Roussey, vous êtes confronté au onze sur onze depuis plusieurs semaines. Comment le vivez-vous à deux jours de la finale?

Ce palmarès nous donne de la force, une force que je sens indestructible. Il doit nous porter dimanche et il ne faut surtout pas en avoir peur. Le phénomène de la Coupe dégage une énergie incroyable autour du club. Le FC Sion n'a pas gagné ses finales tout seul, les victoires appartiennent au FC Sion Valais, au canton tout entier. Vous me dites que Neuchâtel les a toutes perdues. Ça ne m'intéresse pas, chaque match est différent.

La présence de Bernard Challandes sur le banc, entraîneur de Sion durant huit mois, est-elle un atout particulier pour Xamax?

Cette question me laisse perplexe. Connaître les forces et les faiblesses d'un groupe est une chose, disposer des joueurs pour les exploiter en est une autre. Le football est une question de mouvement, de créativité. Ce sont les individus sur le terrain qui font la différence. L'entraîneur intervient avant le match et à la pause, pas dans le jeu. Je ne vois pas d'avantage à la présence de Challandes.

Acceptez-vous le rôle de favori?

Une finale n'a pas de favori. La hiérarchie n'existe plus dans un tel contexte. Il confronte deux équipes qui veulent finir en beauté. La question de savoir qui est favori ou qui est plus fort n'est même pas un sujet de discussion pour nous. Je vis depuis trop longtemps dans le foot pour me préoccuper d'un tel sujet. Ce qui compte est d'être prêt dimanche à 16h30. J'ai joué deux finales de Coupe avec Saint-Etienne contre Bastia et contre le Paris-Saint-Germain, nous les avons perdues alors que tout le monde nous qualifiait de grand favori. Nous étions simplement au bout du rouleau alors que nos adversaires avaient plus d'essence.

Sion joue sa première finale à Bâle. Cet élément a-t-il une influence?

Cette première nous offre une chance unique d'écrire la première page d'une histoire nouvelle et simultanément de poursuivre la rédaction de la légende du FC Sion. Nous jouerons dans un vrai stade de foot envahi par une marée rouge et blanche.

Il s'agit aussi de votre première finale comme entraîneur...

Oui, c'est ma première possibilité d'écrire une ligne dans mon palmarès de technicien. Ce sont les trophées qui valident la qualité de votre travail. Une carrière se juge sur les compétitions gagnées, pour les joueurs comme pour les entraîneurs. J'ai vécu l'euphorie suscitée par le retour de Saint-Etienne en Coupe d'Europe après vingt ans d'absence, mais cela n'égale pas des titres.

Travailler depuis trois mois seulement avec un groupe n'est-il pas un intervalle très court pour aborder un tel match?

Non parce qu'un tel événement se gagne à «un pour tous et tous pour un». Il se construit en trouvant des solutions par la communication avec le groupe. Je le connais de mieux en mieux, je connais ses réactions, même si la relation n'est pas aussi profonde qu'après un an de travail en commun. Nous avons bien évolué, cette courte durée n'est pas un handicap.

Votre avenir à Sion dépend-il du résultat de cette finale?

Non, rester à Sion dépendra de ce que souhaite le président Constantin comme premier facteur. De mon côté, une victoire ne sera pas l'élément déterminant pour poursuivre la collaboration ou non.

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