Pour mémoire, ce document à l'en-tête de Bank of America certifie que Chagaev dispose de 35 millions de dollars pour financer son club. Or plusieurs médias ont révélé ce week-end que cette attestation présentait de nombreuses anomalies.
A Neuchâtel, cette procédure porte sur «faux dans les titres et tentative d'escroquerie», a confirmé le procureur Pierre Aubert à Sportinformation. «Nous allons mener en parallèle nos enquêtes avec Genève, tout en nous concertant. Et d'ici un mois, nous devrions statuer sur le for juridique du dossier», a-t-il précisé.
Perquisition
Du côté genevois, le Parquet n'a pas perdu de temps en effectuant hier une perquisition dans les bureaux de Bulat Chagaev, a révélé «Le Temps». «Lorsque la presse rend publique ce genre d'informations, nous préférons agir rapidement», a expliqué au quotidien Jean-Bernard Schmid, l'un des deux procureurs genevois qui s'est saisi de l'affaire avec Yves Bertossa.
Sans entrer dans les détails, il a ajouté que quelques documents avaient été «séquestrés à titre conservatoire.» A Genève, Chagaev détient quatre sociétés, actives dans le négoce de matières premières et dans l'immobilier.
Pour expliquer pourquoi deux procédures avaient été lancées dans deux cantons, Pierre Aubert a rappelé qu'il avait reçu ce matin une plainte pénale de l'avocat Vincent Solari, qui défend les intérêts de Ralph Isenegger, le créancier à l'origine de la demande (refusée) de mise en faillite de Xamax. «Sans cette plainte, je n'aurais pas forcément ouvert une instruction étant donné que Genève l'avait déjà fait», a expliqué le magistrat. /si