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Neuchâtel Xamax sait aussi gagner chez lui

13 sept. 2011, 09:18

Oui, Neuchâtel Xamax sait gagner à domicile. Hier, dans une Maladière clairsemée - les fan's clubs avaient choisi de boycotter la rencontre pour protester contre la politique de la direction actuelle -, les hommes de Victor Muñoz ont battu Grasshopper 2-0, passant du même coup devant leur adversaire du jour au classement.

«C'est vrai que c'est bien d'avoir obtenu ce succès pour mon premier match», reconnaissait le coach espagnol en conférence de presse. «Maintenant, cette victoire est importante pour les joueurs, aussi pour le président Bulat Chagaev ou pour les personnes qui travaillent pour le club.»

Pour les joueurs surtout, osera-t-on préciser, tant leur performance d'ensemble a fait plaisir à voir. Certes, le spectacle n'a pas touché au génie, mais l'intensité - à l'image de Sébastien Wüthrich - et la valeur de groupe des Xamaxiens ont fait mouche. «Nous avons gagné collectivement», reprenait Victor Muñoz. «En ce moment, j'ai vraiment l'impression qu'un groupe est en train de naître.»

«Ce n'était pas parfait, mais l'essentiel était les trois points», reconnaissait pour sa part Bastien Geiger. «Bien sûr que tous ensemble, nous avons offert une belle débauche d'énergie, nous avons tout fait pour décrocher cette victoire. Nous avions soif de gagner!»

Tout fait, tout donné. «Malgré tous les changements, nous avons fait bloc, même si la situation n'était pas facile à vivre», reprenait Bastien Geiger. «Pourtant, nous savons qu'il nous reste encore beaucoup de choses à régler. Nous avons montré, à 2-0, que nous étions un peu fébriles.»

Preuve, évidemment, que les Xamaxiens ne sont pas au bout de leurs peines. «Aujourd'hui, mes joueurs ont très bien travaillé», savourait Victor Muñoz. «Mais ce fut déjà le cas pendant la semaine, où nous avons bien bossé quelques détails.»

Signe positif, deux des nouvelles recrues offensives ont inscrit leur premier but hier. Auteur d'une performance intéressante, Kalu Uche a eu le mérite d'ouvrir le score. S'il s'est montré un brin égoïste à une ou deux reprises, le Nigérian a servi le 2-0 sur un plateau à Haris Seferovic, au terme d'une belle action personnelle le long de la ligne de but. Pour sa part, Javier Arizmendi a prouvé en première mi-temps qu'il possédait une belle palette, complète, avant de baisser un peu pied après la reprise.

Et du côté de Grasshopper, quel bilan tirait-on? Très difficile à dire, tant le discours de Ciriaco Sforza en conférence de presse fut succinct, laconique. Tout juste aura-t-on eu droit à un «Nous avons essayé de construire et nous avons encaissé deux buts stupides»... Pour le reste, on ne pourra s'empêcher de penser que les Zurichois, s'ils ont assez souvent monopolisé le ballon, ont parfois semblé un peu démoralisés, pas forcément complètement concernés. Leur relative domination territoriale n'a pas débouché sur grand-chose. Soit, en première période, une reprise de la tête de Paiva mal cadrée et un coup franc de Feltscher parfaitement repoussé par Jean-François Bedenik dans les arrêts de jeu. Ce sont en fait les Neuchâtelois qui ont bénéficié des meilleures occasions. Bastien Geiger ou Geoffrey Tréand s'en mordaient les doigts en rejoignant les vestiaires...

Mais bon, ne faisons pas trop la fine bouche. Après un début de championnat plus que poussif, Neuchâtel Xamax a retrouvé le sens du vent. «Avec cette victoire, nous alignons un cinquième match d'affilée sans défaite», lâchait Bastien Geiger. «C'est une belle série, peu d'équipes la font. A nous d'essayer de la prolonger!»

«Cela fait du bien, nous espérons que cela va calmer la situation», concluait Mike Gomes. «Même si on comprend la décision de nos supporters, il y avait une petite ambiance bizarre aujourd'hui!»

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