Michel Decastel a sauté. Pour créer l’électrochoc indispensable dans la course au maintien. On veut bien. Christian Binggeli tente une manœuvre «normale» pour un président.
Mais aucune explication ne nous fera croire que le timing ne prête pas à confusion. Lanterne rouge, Xamax aurait pu actionner le couperet à la trêve, moment pourtant choisi par Michel Decastel et Christian Binggeli pour se jurer fidélité jusqu’au terme de la saison.
Le président a changé d’avis, pour ne pas regretter de ne rien avoir tenté. C’est hélas bien plus tôt qu’il aurait fallu agir. En définissant une stratégie claire quant aux moyens sportifs nécessaires pour surnager en Super League.
Mais la profonde réflexion du printemps dernier n’a pas été menée et Michel Decastel s’est retrouvé à la tête d’un groupe trop limité, qu’il a fallu bricoler dans l’urgence et avec maladresse. Le mal était fait. Michel Decastel, sans jamais renier ses principes, a pressé sur le citron qu’il avait entre les mains, un fruit devenu trop fade dans un étal trop brillant pour lui.
Stéphane Henchoz a pour mission de lui redonner des couleurs. Une tâche compliquée au cœur de l’hiver. Ce Xamax-là n’est pas mûr pour rivaliser. Il lui reste deux zestes d’espoirs: que le nouvel entraîneur fasse parler sa culture défensive; «les rouge et noir» n’ont d’autre choix que de défendre et prier que «saint Nuzzolo» reste en verve pour arracher de «vilaines» victoires 1-0. Mais au-delà de la tactique, Xamax a besoin de guerriers.
C’est l’unique voie vers le maintien qui, s’il arrive, ne sera pas beau. Mais sur un malentendu, le citron pourrait quand même sauter dans le bon caddie.