Hier soir, le premier des trois coups de brigadier a été donné sur le Parc Saint-Jacques. Neuchâtel Xamax et Sion, à travers leurs entraîneurs et capitaines, se retrouvaient face-à-face en conférence de presse. Les héros de demain ont pu éclaircir quelques-uns des derniers détails du spectacle tant attendu, la finale de la Coupe de Suisse, demain à 16h30.
l'affluence
Alors que la capacité du Parc Saint-Jacques est de 38 500 places, la finale de demain se disputera probablement devant 38 000 spectateurs puisque 500 sièges seront laissés vacants pour des raisons de sécurité. La seule réserve repose sur les 250 billets qui seront mis en vente demain à Bâle.
C'est confirmé, le FC Sion affichera une nette supériorité numérique dans les tribunes. En effet, 22 800 billets ont été vendus aux fans sédunois contre 7800 aux Neuchâtelois. «Ce n'est pas une surprise. Nous savions qu'avec l'engouement que provoque la Coupe en Valais, nous allions en quelque sorte jouer à l'extérieur», réagit Bernard Challandes. «Ce sera même une motivation supplémentaire de jouer devant plus de Valaisans que de Neuchâtelois», renchérit Raphaël Nuzzolo.
Laurent Roussey refuse d'y voir une quelconque influence sur le match.«Ce sera un plaisir de jouer dans un stade plein. Mais la rencontre se gagnera sur le terrain», relance l'entraîneur du FC Sion.
L'adversaire
Si l'affluence sourit aux Valaisans, les confrontations directes parlent en faveur des «rouge et noir». Il n'est pas inutile de rappeler que Neuchâtel Xamax a remporté sept points sur les quatre derbies de cette saison. Lors des deux victoires neuchâteloise, Bernard Challandes était assis sur le banc... sédunois. Va-t-il s'inspirer de la tactique ultradéfensive qui avait sourit aux pensionnaires de la Maladière ou va-t-il privilégier la jouerie qui lui tient tant à c½ur? «J'ai peut-être perdu deux fois face à Xamax mais j'ai aussi gagné 3-0 en produisant du jeu», coupe le Chaulier. La tactique ne sera donc dévoilée qu'au coup d'envoi.
Alors qu'on lui ressasse sans cesse son passé Sédunois, Bernard Challandes affirme que l'adversaire n'a pas d'importance. «Nous devons d'abord nous concentrer sur ce que nous faisons», insiste-t-il. Raphaël Nuzzolo, quant à lui, se réjouit du «coup» réalisé par les francophones sur les germanophones. «C'est une année spéciale, nous voyons que deux clubs romands peuvent monter de Challenge League (réd: Servette disputera le match aller des barrages à Bellinzone ce soir) et nous sommes également deux romands en finale de la Coupe. J'en suis très content mais les Suisses alémaniques doivent tirer la g..!», sourit Raphaël Nuzzolo.
Les présents
Au chapitre de l'effectif, Raphaël Nuzzolo se réjouissait de la récupération qui a été «excellente. Nous nous sommes sauvés et avons l'esprit libéré. La tête et les jambes vont bien. Je suis moi-même surpris que ce soit allé si vite», se réjouit le capitaine.
Concernant l'équipe qu'il pourrait aligner, Bernard Challandes continue de brouiller les cartes. «Marcos Gelabert est avec le groupe, il est incertain mais nous prendrons une décision au dernier moment», déclare le coach. Abdou Rahman Dampha et Omar Ismaeel sont dans le même cas. Et qui trouvera-t-on devant la cage? «Je n'ai pas arrêté mon choix. Et même si c'était le cas, je ne le dirais pas.» C'est de bonne guerre. Sinon, Federico Almerares est suspendu. Enfin, Bastien Geiger et, côté sédunois, Nicolas Marin et Dragan Mrdja sont blessés
Les couleurs
Enfin, impossible d'aborder ce spectacle sans parler des costumes qu'arboreront les protagonistes. Si Sion surprendra avec un tricot bleu ciel, Neuchâtel Xamax retrouvera ses rayures rouges et noires (voir ci-dessous). «C'est une bonne chose», reprend Raphaël Nuzzolo. «Ce sont les couleurs officielles du club, en font partie de l'histoire. Nous en avions parlé avec Alexandre Rey et je lui ai dit que j'appréciais de revenir à ces couleurs-là.»
Le décor est planté et les ornements dévoilés, reste aux acteurs de livrer une performance à la hauteur de l'événement.