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Le gros coup de gueule de Chagaev

30 mai 2011, 11:51

Présents à Bâle, le nouveau propriétaire de Neuchâtel Xamax, Bulat Chagaev, et le président, Andreï Rudakov, ne sont pas restés les bras croisés face à la défaite des «rouge et noir». A la mi-temps, les deux hommes sont en effet descendus de la tribune VIP pour se rendre au vestiaire. «Ils sont venus nous motiver pour la deuxième période», entame Freddy Mveng. «Ils n'étaient vraiment pas contents», ajoute Stéphane Besle. «Ils nous ont dit que nous avions fait de la m... en première mi-temps», relance le jeune Camerounais.

Si leur «causerie» semble avoir relancé les Neuchâtelois au retour sur la pelouse, celle-ci n'a pas suffi à retourner l'issue de la rencontre. Tout comme les conseils qu'Andreï Rudakov et le directeur sportif Paolo Urfer sont venus donner sur le banc de Bernard Challandes en début de seconde période.

Puis, au terme de la rencontre, le duo Chagaev-Rudakov (le président œuvrant comme interprète du propriétaire tchtchène) est retourné au vestiaire exprimer son mécontentement. «Ils ont gueulé», résumait Stéphane Besle. Jean-François Bedenik confirme. «M. Chagaev n'était vraiment pas content. On ne peut le blâmer, même si nous avons essayé de tout donner en seconde période.»

Bernard Challandes ne s'est pas exprimé au sujet de la présence de ses dirigeants. On se souvient néanmoins que le Chaulier n'avait pas particulièrement apprécié que Christian Constantin descende vers le banc pour y parler à l'équipe lors du huitième de finale de Coupe péniblement gagné par Sion face à Lugano.

A l'issue de la rencontre, alors qu'ils descendaient les marches pour se rendre sur la pelouse, Bulat Chagaev et Andreï Rudakov ont ignoré les sollicitations des médias. «Si Xamax remporte la Coupe, nous serons à votre disposition. Sinon, nous rentrerons immédiatement et pas avec l'équipe», avaient-ils prédit à un confrère. Les Caucasiens s'y sont tenus, ils ont traversé la tribune A jusqu'au terrain sans adresser la parole à qui que ce soit.

Peur de se faire éjecter

Depuis qu'ils ont pris le pouvoir à Neuchâtel Xamax, il y a deux semaines et demie, l'investisseur et le président ont avoué des ambitions européennes. Cette finale de Coupe de Suisse était l'occasion de faire un grand pas dans ce sens. Cette défaite obligera les Tchétchènes à patienter au moins une année avant de ramener le club sur la scène européenne. Pour cela, nul doute qu'un coup de balai sera donné dans le vestiaire. Les joueurs en sont conscients. «Si j'ai peur de demain? Oui, nous avons tous peur de nous faire éjecter», avouait Stéphane Besle. «Personnellement, je n'ai jamais triché et j'ai toujours tout donné. Ils l'ont encore vu aujourd'hui (réd: hier). Je n'ai peut-être pas livré mon meilleur match, mais je n'ai jamais baissé les bras. Je resterai volontiers s'ils veulent encore de moi. Je suis Xamaxien à 100%.»

Hier encore, les footballeurs neuchâtelois couraient vers l'inconnu. Depuis quelques semaines, la direction les encourage et les motive par tous les moyens, sans qu'aucun ne sache de quoi demain sera fait. «Nous n'avons pas encore parlé de l'avenir», reprend Freddy Mveng. «C'est mieux comme ça. Nous nous sommes concentrés uniquement sur le foot et nous verrons la suite dans les prochains jours.» C'est-à-dire immédiatement puisque Mickaël Facchinetti évoque «une discussion entre demain (réd: aujourd'hui) et mardi.»

Binya sur le départ?

Les repreneurs l'avaient assez dit, ils ne parleront de l'avenir qu'une fois la saison terminée. Celle-ci s'étant achevée hier, les mouvements ne devraient pas tarder à intervenir. Autant l'entraîneur que les joueurs prennent leur mal en patience. Mercredi, certains partiront en vacances en ignorant, peut-être, quand ils reviendront à Neuchâtel.

Parmi ceux qui iront peut-être vers d'autres horizons, il y a Gilles Binya. «Je suis parfaitement conscient que ma saison a été difficile. Je ne suis vraiment pas certain que je serai encore Xamaxien la saison prochaine. Ces jours à venir seront décisifs.»

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