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«Douze victoires en douze finales, c'est inespéré»

30 mai 2011, 11:45

94e minute. Jérôme Laperrière siffle la fin du match. Les joueurs sédunois exultent. Pris d'assaut, félicité de toutes parts, Christian Constantin lâche les premiers mots: «Une finale, c'est une finale. Aucune n'est facile. Aujourd'hui, c'est un véritable exploit que réalise le FC Sion. Douze finales sur douze, ça ne se gagne pas comme ça. Cette victoire, il a fallu aller la chercher. On a eu beaucoup d'occasions en première mi-temps. On aurait pu mener plus largement à la pause. L'équipe a un peu trop reculé ensuite. Je n'ai pas trop aimé. Mais le plus important, au final, c'est de gagner. Dire si elle a été trop vite jouée, c'est facile à dire à la fin. Mais au coup d'envoi, on espère une chose: marquer rapidement et gagner.»

Dans un coin du stade, assailli par ses amis et supporters de toute la région de Martigny, Didier Crettenand, un drapeau valaisan sur les épaules, vivait intensément sa troisième victoire en coupe de Suisse. «Je ne joue pas beaucoup de match avec la première. J'ai joué trois finales et je les ai gagnées.» A la base du deuxième but à la 6e sur corner, le Bovernion trouvait péniblement les mots. «Douze Coupes sur douze, c'est inespéré. Personnellement, du moment que j'étais dans le groupe, j'espérais, bien sûr jouer. Cette victoire clôture magnifiquement une année de galère pour moi. Je la prends comme un nouveau départ.» Premier joueur à gagner une Coupe sans contrat, le milieu de terrain sédunois s'apprête effectivement à signer un nouveau bail avec le club de son c½ur. «Ce sera fait ces prochains jours», lâchait-il, soulagé. «Maintenant, je le sais. Je finirai ma carrière à Sion.»

Un autre joueur savourait cette finale gagnée, la deuxième pour lui avec le FC Sion après celle de 2009: Vilmos Vanczak. Auteur du deuxième but valaisan d'une superbe déviation de la tête sur corner de Didier Crettenand, le défenseur hongrois appréciait le moment. «Ce but est le plus important de ma vie. C'est extraordinaire de marquer en finale de la Coupe. Avant le match, on avait espéré marquer très vite. On l'a fait deux fois. Après, il fallait surtout bien défendre. Ça a été la clef du match. Sur le plan du jeu, on n'a pas fait un grand match, mais seule la victoire comptait aujourd'hui. Douze sur douze, c'est un rêve qui se réalise.»

Un capitaine heureux

La coupe remise au capitaine Goran Obradovic, les Sédunois ont regagné la pelouse pour la traditionnelle photo avant de rejoindre les vestiaires. Copieusement arrosé par ses coéquipiers, le capitaine Goran Obradovic peinait à trouver les mots. «J'ai gagné quatre finales, trois avec Sion et une avec Servette. Il n'y a pas de comparaison. Comme toujours, l'ambiance a été extraordinaire aujourd'hui. Avant le match, j'avais peur d'être le premier capitaine à perdre la Coupe. Je m'étais dit que si on la perdait, j'arrêterais ma carrière là. Maintenant, je vais réfléchir. Je n'exclus pas de continuer encore une année. Ma famille et mes enfants sont en Valais. Je suis Valaisan. Pour le moment, je veux profiter de la victoire. Je discuterai avec le président ces prochains jours.»

La victoire comblait également Giovanni Sio. Auteur du premier but d'une déviation de la tête qui surprenait le gardien Bedenik, le Franco-Colombien salivait. «Cette victoire est celle de l'équipe. Durant toute la semaine, nous avons fait un gros travail. 12 sur 12, c'était notre but. Cette finale, on n'avait pas le droit de la perdre. Elle est l'aboutissement d'une belle saison.» Après son but, Giovanni Sio dévoilait son sous-pull dédié à Toko. «C'est un ami français qui est décédé dernièrement. J'ai voulu lui rendre hommage.»

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