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Deux as du coup de gueule: Christian Constantin

Le président du FC Sion et son homologue – sortant – de NE Xamax sont très proches l'un de l'autre. Seuls les résultats les différencient...

27 mai 2011, 11:34

SON PARCOURS

Christian Constantin est un homme de terrain, d'abord. N'a- t-il pas défendu le but de... Neuchâtel Xamax, en LNA? «Il a une grande connaissance du football, c'est ce qui le différencie avant tout de Sylvio Bernasconi», estime Alexandre Rey, directeur de Pro'Imax.

SA RéUSSITE PROFESSIONNELLE

Architecte, promoteur immobilier, il est à la tête d'un bureau d'architecture parmi les plus florissants en Suisse romande. Très actif de Sierre jusqu'à la Riviera vaudoise, et même au-delà, il emploie une quarantaine de collaborateurs pour un chiffre d'affaires annuel estimé à 200 millions. Son surnom de «Tapie des Alpes» ne l'a jamais contrarié.

SA RéUSSITE SPORTIVE

Ses deux périodes à la tête du FC Sion, de 1992 à 1997 et de 2003 à ces jours lui, ont apporté un titre national et cinq Coupes de Suisse.

SES COMBATS

Le président du FC Sion en mène, au minimum, un par saison. Il a deux cibles privilégiées: la ligue suisse et les arbitres. Il s'est battu durant de longs mois, en 2003, face à la première pour réintégrer la Super League. Quant aux seconds, il leur mène continuellement la vie dure. Durant l'été 2010, il s'est même trouvé un allié de poids: Sylvio Bernasconi. A eux deux, ils ont mené la fronde pour dénoncer l'incompétence des arbitres et leur prétendue partialité au détriment des clubs romands. Ils ont été déboutés. Christian Constantin s'est aussi attaqué à ses propres supporters...

En 2008, il avait menacé de fermer la tribune nord en réponse aux sifflets envers El-Hadary. Enfin, il a été même jusqu'à surveiller ses joueurs et constater que certains étaient peut-être plus assidus dans les casinos que sur le terrain. Mitreski et Dos Santos ont été renvoyés. Il a été jusqu'à soupçonner Serey Die de manipuler des matches.

LES ENTRAÎNEURS

En 14 ans, il en a consommé vingt-six ou vingt-neuf selon que l'on comptabilise ceux qui ont fait plusieurs passages. Record de Suisse, bien sûr. Probablement du monde, aussi. «Ce n'est pas moi qui vire les entraîneurs, c'est le totomat», argue-t-il souvent. Christian Constantin est un impatient qui n'hésite pas à faire sauter les hommes du banc. Et parfois même, à les enfoncer. Ainsi, il a émis des doutes sur l'hygiène de Stielike, insinuant qu'il sentait mauvais. En novembre dernier, au «Matin», il déclarait que «ce n'est pas en changeant un mulet (réd: Bernard Challandes) au milieu d'un troupeau d'ânes que je ferai avancer plus vite le troupeau.» En conclusion, il a souvent eu ce constat: «Un entraîneur, c'est comme un melon. Quand tu les vois de l'extérieur, ils sont tous plus ou moins beaux. Mais une fois que tu les ouvres, ils n'ont pas forcément le même goût.»

En novembre 2008, il s'est même autodésigné entraîneur durant quelques semaines. «Cela ne me sert à rien de dépenser des centaines de milliers de francs pour un entraîneur quand je vois que le président est capable de faire le même nombre de points qu'eux.»

LES CRITIQUES

«Les critiques, je m'en fous», répondit-il à la TSR, en novembre 2010. «Un type de 50 ans qui n'a pas suscité de jalousie, d'envie, de sympathie, de critique ou d'admiration, c'est un type qui ne doit pas avoir une vie très intéressante», expliqua-t-il à «Migros Magazine».

L'ARGENT

C'est tout le paradoxe de Christian Constantin. Lui qui brasse des millions, qui n'hésite pas à montrer sa réussite professionnelle - il pose volontiers au côté de ses voitures et de son jet -, il abhorre le sujet de l'argent, tout au moins quand il s'agit du FC Sion. «Je n'ai pas la mémoire des chiffres», répond-il systématiquement à toutes les questions qui tournent autour des finances. A la TSR, il a toutefois estimé «qu'il est le président en Suisse qui met le plus d'argent dans son club».

SES DéCLARATIONS

Dans cette catégorie, Christian Constantin n'a pas de concurrents en Suisse. Il adore même la surenchère et, quand il a trouvé une bonne formule, il n'hésite pas à la servir à tous les médias. «L'important, ce n'est pas le sherpa, mais le sac qui doit être porté du pied de la montagne à son sommet.» «Si, demain, on doit démonter la Tour Eiffel, tout le monde va vous dire que ce n'est pas possible. Moi je réponds: «On la met où?» «Je dois vendre la lune habitée.» «Moi, quand je veux me faire un jus de citron, je presse le citron. Lui (réd: Bernard Challandes), il caresse la pelure. Ce n'est pas comme ça qu'on fait du jus.» Les phrases choc, les déclarations à l'emporte-pièce, c'est sa marque de fabrique. Et si tout ceci n'était pas simplement calculé?

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