Il est l’une des quelques voix qui comptent pour la haute restauration dans la région de Neuchâtel. Et Claude Frôté aime la faire entendre pour défendre les combats qui lui tiennent à cœur, comme cet appel lancé avec d’autres grands chefs pour inscrire la «formation au goût» dans la constitution fédérale (voir l’encadré ci-dessous).
Dans son restaurant Au Bocca, à Saint-Blaise, il nous explique les raisons de son engagement et évoque les grandes tendances qui bouleversent le monde de la gastronomie. Avec gourmandise, simplicité et franchise, à l’image de sa cuisine.
Pourquoi avez-vous rejoint des chefs comme Franck Giovannini, du Restaurant de l’Hôtel de ville, à Crissier, pour signer cet appel en faveur du «bien manger»?
Cela fait vingt ans que je préconise une éducation aux plaisirs de la table. Les parents dépensent toujours plus pour partir le week-end avec Easyjet et pour l’électronique, et toujours moins pour manger. On...