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Jonas Schneiter: "Je suis un écolo égoïste!"

Il est devenu écolo pour son propre confort. Et il le revendique. L'animateur Jonas Schneiter prépare la nouvelle série d'émissions "Aujourd'hui" qui mettent en avant les projets de développement durable. De passage au SINE, il a répondu à nos questions

28 avr. 2018, 15:43
Jonas Schneiter et le VW bus électrique sur le stand de l'émission Aujourd'hui au SINE.

En bus VW électrique, il repart sur les routes romandes avec l’écologiste Marc Muller pour l’émission «Aujourd’hui» qui sera diffusée cet été sur la RTS et mettra en lumière des projets de développement durable. Jonas Schneiter est venu donner une conférence au Salon de l’Immobilier Neuchâtelois. Il explique comment, grand sceptique, il est finalement devenu un écolo à temps complet.

Alors comme ça, vous être récemment devenu écolo?
Avant, je voyais l’écologie comme une liste de contraintes. Je ne pensais qu’à mon confort, à ma grande voiture, mon bel appartement. Franchement, je ne voyais aucune opportunité ni bénéfice immédiat à avoir un comportement écolo. Et puis nous avons fait la première saison d’émissions. Et j’ai découvert qu’on pouvait voir les choses autrement.

C'est-à-dire?

Tous les gens que je rencontrais et qui étaient dans une démarche de développement durable étaient heureux, parce que cohérents. Cela m’a interpellé. Et puis, j’ai aussi découvert que l’écologie au quotidien pouvait non seulement améliorer le confort personnel, mais aussi générer des bonnes opportunités financières à opter pour le développement durable. J’ai essayé. Et mon petit confort s’en trouvait amélioré.

Donnez-vous des exemples
J’avais une grosse voiture, un SUV très polluant. Il me faisait plaisir, mais en même temps, je minimisais sa consommation, je n’assumais pas vraiment. Alors j’ai renoncé à cette voiture. Depuis septembre dernier, je ne prends que les transports publics. Je gagne un temps incroyable, j’économise de l’argent, je suis plus heureux qu’avant et j’ai augmenté finalement mon confort de vie. Pas mal, non?

Comment procéder? par les fameux petits gestes?

On nous bassine avec ça. Mais le petit geste, c’est un peu dérisoire. Tellement que cela décourage. On devrait plutôt se concentrer sur les grands gestes, comme opter justement pour la mobilité, douce, ou faire des investissements durables, par exemple en misant sur les coopératives solaires qui rapportent de l’argent tout en étant utiles à l’environnement. On peut aussi agir au plan de la construction. Il y a aussi le problème de la viande dont la production génère beaucoup de problèmes.

Du coup, vous êtes devenu végétarien?

Non, c’est un effort que je ne suis pas encore prêt à faire. Tout comme renoncer à voyager. Je n’ai pas la prétention d’être cohérent à 100%, bien au contraire. Mais c’est le problème: dès qu’on commence à faire des actes écolos, on nous balance à la figure nos actes qui ne le sont pas.

Comment allier les gens à votre cause?

En leur montrant qu’en faisant comme moi, ils peuvent avoir plus de confort et gagner même de l’argent avec ça. En fait, mon exemple est celui de l’écolo égoïste. Ce n’est pas toujours bien vu, mais si ça permet d’inciter des gens à faire pareil, eh bien tant mieux !

Aline Moll

 En savoir plus : Le site de l'émission Aujourd'hui

 

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