Il s’appelait Elie Doutrebande, il est mort à l’âge de 53 ans le 13 septembre 1921.
Et sa qualité de notable neuchâtelois à front large (conseiller communal, secrétaire-archiviste, directeur du département des travaux publics) lui valut cortège funèbre et oraisons multiples. Juste rétribution pour celui que la «Feuille d’Avis de Neuchâtel» proposait à la postérité comme modèle de «bon citoyen, de fonctionnaire fidèle et de magistrat distingué mort au travail».
L’histoire littéraire, elle, a été plus oublieuse d’un homme de devoir qui fut aussi homme de plume, auteur d’une poignée de romans, nouvelles, guides et libelles régulièrement frottés d’une morale empruntant à la source protestante. Reconnaissons toutefois à ce pasteur de formation une rare forme d’intuition: celle d’avoir pressenti que le sport gagnait la Suisse, que l’intérêt pour l’exercice physique et la grande vie des muscles commençaient à faire des émules, y compris dans le canton de Neuchâtel.
Et que...