Son défaut, c’est de ne pas en avoir. Voilà bientôt un an que Pierre-Alain Leuenberger (46 ans) a été nommé directeur général de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN). Voilà bientôt un an qu’il ne fait parler de lui ni en bien, ni en mal. Il a su convaincre avec son style discret, dans un canton où les têtes qui dépassent sont souvent coupées.
Sa nomination aurait pourtant dû propulser de l’ombre à la lumière cet ancien responsable de la gestion des crédits. Mais Pierre-Alain Leuenberger a préféré rester lui-même, un homme tout en retenue, bien meilleur analyste que fanfaron lors d’événements mondains.
«Meilleur observateur qu’acteur», analyse-t-il précisément, avant de glisser dans un sourire énigmatique: «Je garde volontiers une certaine pudeur, y compris dans mes relations.»
Indépendant à tout prix
Raconter le banquier, c’est parler d’abord de sa loyauté envers l’institution qui l’emploie. Par respect pour la BCN, il ne s’autorise...