Même son arrivée au Pommier est théâtrale. «Voilà!», s’exclame-t-elle dans une révérence, en franchissant tout sourire l’antre du Centre culturel neuchâtelois, avant même de dire bonjour.
Voici Nathalie Sandoz, la quarantaine fraîche et déterminée. Elle choisit la métaphore pâtissière pour les présentations: «Un peu comme un mille-feuille, je me suis construite couche après couche. D’abord comédienne, puis thérapeute de Technique Alexander, et enfin metteure en scène», résume-t-elle entre deux gorgées de café. Et ce n’est pas tout: «Je prête ma voix pour des enregistrements de voix off, je le fais parfois pour des publicités… J’ai besoin de m’ouvrir sans cesse. Probablement suis-je insatiable», sourit-elle de tout son visage.
Trilingue déracinée
Même en dehors des planches, Nathalie Sandoz articule ses mots, anciennes traces – peut-être – de son passage à l’école Serge Martin, à Genève. Ses «p» percutent, ses «r» raclent. Elle mouline des bras et des mains, exprime tantôt la...