On toque, et l’homme vient nous ouvrir. Il est seul dans le bar. Y règne la pénombre, un calme inhabituel qui laisse tout imaginer, jusqu’au crime. Qu’il nous pardonne pour ce prologue, mais avec sa dégaine, sa clope au bec et son histoire, Karim Boukhris a l’étoffe d’un personnage de polar.
La réalité est pourtant plus prenante qu’un roman policier: on est en plein milieu d’après-midi à La Chaux-de-Fonds, la société entière a le masque et le Vostok est fermé, comme le reste. Le cocktail pandémique saoule méchamment. Et 2021 en a sûrement quelques tonneaux en réserve….
Le spleen de «l’animal social»
Membre de l’association qui gère l’établissement, notre hôte est en bleu de travail. Il y a deux ou trois clous à planter, un peu de peinture…
Le Chaux-de-Fonnier de 48 ans soupire. Les soirées avec les potes lui manquent. En retapant le bar, Karim Boukhris pallie son spleen....