«Tu le sais-tu? J’étais avec ma blonde à Crans-Montana ce week-end et les Valaisans me disaient des bravos. J’avais l’impression d’être Federer avec Mirka.» Immense éclat de rire.
Nous nous rencontrons au cœur de la ville de Porrentruy. Trois semaines après avoir battu Davos en finale de la Coupe de Suisse, Gary Sheehan est encore apostrophé de tous les côtés. «Bravo!», «On a tous rêvé!», «Quel match!». Il n’a plus son costard d’entraîneur, mais un jeans et un pull. Il remercie, fait signe de la main, déguste ces moments d’échange.
Lorsqu’il évoque cette célébrité subite, le regard bleu de Gary Sheehan s’illumine. Il est fier. Il est heureux. Il tient son crâne dénudé des deux mains pour s’assurer que tout cela est bien réel. «T’sais, des fois, je ne réalise pas encore tout ce qu’on a vécu», me dit-il. «C’est tellement fort. Ça t’fait tellement des émotions des choses comme...