Son cercueil est là, dans son atelier de Wavre, prêt à être habité pour l’éternité. Il sonne l’arrière-saison d’Ivan Moscatelli, 75 ans. L’artiste aux mille couleurs l’a reçu d’un copain, en retour de sa légendaire générosité. Et son légendaire optimisme y voit «une magnifique preuve d’amitié». Eblouissant comme le bleu de la Méditerranée, scintillant de strass et de paillettes, le cercueil est à l’image de son futur résident: joyeusement cynique et provocateur. «La mort n’est pas triste!», soutient Ivan Moscatelli. «C’est l’apothéose de la vie. Ce cercueil sert à exorciser l’image négative qu’on se fait du deuil. Moi, je ne veux pas me coucher pour la dernière fois dans du noir.»
De la toile au phallus
Il aime déstabiliser, Ivan Moscatelli. Tourner le grave en dérision. Sa créativité s’exprime aussi bien sur de sobres vitraux de funérarium ou sur des toiles aux formes rigoureusement géométriques, qu’au travers de vigoureux phallus...