«Ah, il y a un piano ici!» Afra Kane a tout de suite repéré le petit Roland noir posé près du présentoir des spiritueux, tandis qu’elle s’installe gaiement dans le bar de l’hôtel Beau-Rivage, à Neuchâtel.
Depuis ses «8 ou 9 ans», l’âge auquel sa mère lui proposa de l’initier pour jouer à l’église que la famille fréquentait à Vicenza, près de Venise, les pianos sont ses plus chers amis. «Je me suis tout de suite découvert une grande passion pour cet instrument», raconte-t-elle dans un français appliqué, avec une pointe d’accent qui valse entre l’Italie et la Grande-Bretagne.
Des vents contraires
Installée à Neuchâtel depuis quatre ans, Afra Kane est dans ce bar comme sur scène, où elle a présenté il y a moins d’un an son premier EP (un court album). Décontractée. Lumineuse. Souvent légère, presque enfantine, et soudainement plus grave.
De ses premières notes à l’obtention du...