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Une heure à l'infirmerie du Chant du Gros

Entre malaises et abus d'alcool, les bénévoles de l'infirmerie du Chant du Gros n'ont pas chômé pendant le concert de MC Solaar, vendredi soir.

08 sept. 2018, 10:00
Vendredi, en début de soirée, il y a encore peu d'interventions, à l'infirmerie du Chant du Gros.

"Elle a bu trop d'alcool et a vomi dans les toilettes. C'est son copain qui nous a appelés", explique Théo, un infirmier bénévole au Chant du Gros. Enveloppée dans plusieurs couvertures, dont une thermique, la jeune femme restera en observation une heure ou deux et si son état s'améliore, elle pourra quitter la tente de l'infirmerie en compagnie de son copain. 

Vendredi soir, aux alentours de 20h, au Chant du Gros, sous la tente bien tempérée de l'infirmerie, il n'y a presque personne. "C'est après minuit que nous avons de nombreuses interventions", souligne un infirmier. Ils sont douze: infirmiers, médecins ou ambulanciers à sillonner le festival et à ramener parfois sur des brancards des festivaliers. Ils sont coachés par trois responsables. 

En arrière-fond, le concert de MC Solaar vient de débuter. Vite, deux infirmiers se portent volontaires pour assister au show à la Sainte Scène. "Nous envoyons un binôme devant la scène, à chaque concert", explique Annabelle, une des responsables. Si un spectateur a un malaise ou s'il y a une intervention quelconque, les secours sont directement sur place. "On joint ainsi l'utile à l'agréable", avoue une infirmière. 

Beaucoup de malaises durant le concert de Florent Pagny 

Quelles sont les interventions les plus fréquentes? "Souvent des bobos comme des coupûres, des brûlures ou alors des chutes et des maux divers et variés", énumère Annabelle. Elle prépare un bouillon pour une patiente qui vient d'arriver sur un brancard. "Elle a visiblement fait un malaise." Vendredi soir, lors du concert de Florent Pagny, une dizaine de personnes ont eu un malaise. "Certains festivaliers ne s'étaient pas assez hydratés et ils étaient serrés, le plus près possible de la scène pour voir l'artiste."

Sur le côté de la tente, un accès a été amenagé pour transporter facilement les patients dans l'ambulance. Vendredi soir, deux personnes ont dû être emmenées à l'hôpital. 

Peu de drogues et de violence 

Vêtus d'un gilet jaune et reliés à une radio, les bénévoles oeuvrent dès l'ouverture des portes et jusqu'à tard dans la nuit. "Les sécuritas nous appellent à la fin du festival lorsqu'ils ont fait un dernier tour et n'ont rien remarqué. Nous pouvons ensuite fermer l'infirmerie", déclare Gérard, l'un des trois responsables. 

Toute l'équipe de l'infirmerie s'accorde à dire qu'au festival du Chant du Gros surviennent peu de cas lourds. Il y a en effet peu d'interventions liées à l'absorption de drogue ou à des bagarres, en comparaison d'autres festivals. C'est un événement avec une ambiance bon enfant selon Annabelle. 

Une exclamation retentit soudain. Un membre du stand VIP apporte un cageot avec les restes de nourriture. "Nous sommes bien traités", sourit Gérard. Pain, fromage, charcuterie, sandwichs... l'infirmerie se transformerait presque en salon VIP. Il suffit pourtant de regarder autour de soi et de voir le matériel médical pour être rappelé à la réalité: sacs d'urgence, médicaments, couvertures, monitoring, oxygène...Ce matériel a été prêté par plusieurs fournisseurs dont Forma'Med et la HE Arc à Delémont. Les médicaments proviennent, eux de la pharmacie du Noirmont. 

"J'ai appris à poser mes premières intraveineuses ici, à l'infirmerie du Chant du Gros", raconte Théo. Un lieu d'apprentissage, mais aussi de collaboration, de rencontres et de liens sociaux selon le jeune infirmier qui rempile pour la troisième année.

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