Il avait déjà foulé la scène du Chant du Gros en 2008. Après dix ans de retraite musicale, MC Solaar, le poète du rap français, fait ce soir son retour au Noirmont avec un nouvel album, intitulé «Géopoétique». Avec simplicité et gentillesse, il nous parle de son long congé, de sa méfiance envers les ordinateurs et de son amour des Suisses, des gens si «logiques».
Sur votre dernier disque, vous chantez: «Je me suis enfermé, pourtant j’avais la clé». Est-ce une façon de résumer vos dix ans d’absence?
Exactement. Il a fallu qu’on m’apporte un nouveau micro et qu’on rouvre le studio pour réenclencher la machine. Moi, j’avais toujours tendance à remettre au lendemain. Là, j’ai commencé à enregistrer, c’était si facile, et j’y ai pris du plaisir. C’est en forgeant qu’on devient forgeron et c’est en rappant qu’on redevient chanteur.
Le rap, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie...