Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La motion populaire sur le déménagement de la Chrysalide a été déposée au Château

Lancée début juillet par l'ancien conseiller communal de La Chaux-de-Fonds Georges Jeanbourquin, la motion populaire "La Chrysalide: halte à la précipitation!" a été déposée mardi matin au Château avec plus de 3100 signatures récoltées en deux semaines.

31 juil. 2018, 12:24
Georges Jeanbourquin (au centre) a déposé les 3100 signatures dans les mains de la secrétaire générale du Grand Conseil Janelise Pug (deuxième depuis la gauche)

"Il y a eu une véritable mobilisation des citoyens en faveur de la Chrysalide", s'enthousiasme Georges Jeanbourquin. "En deux semaines, nous avons réussi à récolter plus de 3100 signatures, sans tenir de stand et sans passer par les réseaux sociaux." Une motion populaire n'a besoin que de 100 signatures pour être soumise au Grand Conseil.

L'ancien conseiller communal de La Chaux-de-Fonds relève par ailleurs que les signatures ne proviennent pas que de la métropole horlogère: "A La Chaux-de-Fonds, nous avons récolté 2150 signatures, mais des citoyens ont signé dans toutes les communes du canton, près de 300 au Locle, 132 à Neuchâtel, une centaine à la Sagne et à Val-de-Ruz ou 50 à Milvignes."

En septembre au Grand Conseil

Les 3100 signatures ont été reçues par la secrétaire générale du Grand Conseil, Janelise Pug. La motion populaire est munie de la clause d'urgence. Les députés devront donc, lors de leur prochaine session les 4 et 5 septembre, d'abord se prononcer sur l'urgence avant de s'exprimer sur le fond.

La motion demande que le Grand Conseil indique au Conseil d'Etat de définir un moratoire sur le déménagement prévu de la Chrysalide qui occupe actuellement une maison à la rue de la Paix à La Chaux-de-Fonds. Ce déplacement avait été annoncé en mars par la direction générale de l'^Hôpital neuchâtelois dans le cadre des mesures d'économies mais c'est le Conseil d'Etat qui devra se prononcer sur cette question, en principe cet automne.

"Une erreur d'agir dans la précipitation"

Pour Georges Jeanbourquin, il ne s'agit pas d'une opposition de principe à un déménagement: "Nous estimons que c'est une erreur d'agir dans la précipitation et de décider d'un déménagement alors que la mise en œuvre de l'initiative sur les deux hôpitaux n'est pas encore bouclée."

Membre du groupe de travail interpartis sur les hôpitaux (GTIH), Nathan Erard relève par ailleurs que les arguments concernant les normes qui ne seraient pas respectées actuellement à la Chrysalide sont des fausses excuses: "Les normes sont flexibles. L'Hôpital neuchâtelois lui-même ne les applique pas non plus dans la réorganisation du travail aux soins intensifs, annoncée il y a quelques semaines."

Le Conseil d'Etat en débattra fin août

Du côté du Conseil d'Etat, le chef du département de la santé, Laurent Kurth, nous a précisé que le gouvernement n'avait pas encore discuté de l'avenir de la Chrysalide. Ses services sont en train de préparer un dossier pour que le Conseil d'Etat se prononce dans la deuxième moitié d'août.

"Le Conseil d’Etat dira à ce moment-là, ajoute Laurent Kurth, les orientations qu’il souhaite donner et qui se traduiront soit par une décision, soit par des demandes de précisions en vue d’un deuxième débat, comme pour tous les dossiers d’une certaine importance. La suite dépendra de ce premier débat."

Votre publicité ici avec IMPACT_medias