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La Chaux-de-Fonds: une initiative lutte contre le démantèlement de l'hôpital

Ce matin, une initiative a été lancée à La Chaux-de-Fonds par un comité fort de représentants de tous les bords politiques et même d'un membre (Solidarité) de Neuchâtel. Son but: faire voter la population sur la mise en place de deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires, un sur le Littoral, et un dans les Montagnes. La récolte de signatures démarre demain, avec une manifestation populaire qui prendra son départ à 11 h depuis Espacité. C'est en tout 4500 signatures que doit récolter le comité d’initiative d'ici au 19 septembre prochain.

18 mars 2016, 12:05
Une création des Plonk & Replonk qui projette l'hôpital des Montagnes dans un futur ruineux

Ce matin, à La Chaux-de-Fonds, une initiative populaire a été lancée par un comité composé de personnes de tous bords politiques. Cette démarche vise certes à demander une synergie entre les sites hospitaliers du Littoral et des Montagnes. Mais surtout que chacun ait au minimum des urgences médicales 24h/24, un service de médecine avec soins intensifs (ou au minimum soins continus), un service de chirurgie, des blocs opératoires ouverts 24h/24 et une équipe d'anesthésie disponible en permanence. Tout ceci sous la bienveillance de l'Etat, qui veille à ce que chaque établissement dispose de moyens financiers suffisants permettant de maintenir un budget équilibré.

Dans son argumentaire, le comité d'initiative souligne que la votation populaire du 23 novembre 2013 plébiscitait une solution consensuelle. Solution aujourd'hui définitivement abandonnée par le Conseil d'Etat et l'Hôpital neuchâtelois. Il propose dès lors un modèle qui, dit-t-il, "fait ses preuves dans le contexte de concurrence imposé aux hôpitaux suisses, et qui respecte l'équilibre garanti par la loi entre les sites de La Chaux-de-Fonds et de Pourtalès, en termes de nombre de lits, de soins aigus, de postes de travail et de places de formation".

Les initiants font remarquer que la diminution constante du nombre de lits sur le site de La Chaux-de-Fonds, et ce au profit de Pourtalès dont l'engorgement est connu et problématique, n'est plus acceptable, de même que la nette augmentation d'hospitalisations hors canton. "Deux sites autonomes qui valorisent leurs forces et leurs compétences propres, comme c'est le cas dans les cantons voisins (Berne et Vaud), permettra de disposer de soins performants et sécuritaires."

Leur démarche vise donc à obtenir que chaque site de soins aigus comprenne les domaines d'activités nécessaires au bon fonctionnement d'un hôpital moderne, répondant aux exigences médicales et économiques actuelles, "afin d'accueillir les patients en toute sécurité et avec confort". Ils en appellent à une disponibilité 24h/24 des outils de diagnostic de base (imagerie, laboratoire, investigations techniques diverses). A leurs yeux, une policlinique de pédiatrie et une autre, de gynécologie-obstétrique, doivent compléter l'offre de proximité.

En dehors de la médecine de base, pour les initiants, les spécialités sont à répartir de façon équilibrée. "La médecine hautement spécialisée reste dévolue aux centres universitaires. Les instruments de diagnostic et de traitements lourds sont répartis entre les deux sites, en collaboration avec le privé, de façon à éviter des doublons dispendieux."

Le comité d'initiative propose également que soit mis en place un organe de coordination et d'arbitrage représentatif des régions et dirigé de façon paritaire. "A l'Etat de veiller à maintenir la notion de proximité qui tient compte de la géographie particulière du canton, avec des centres de réadaptation (CTR) en lien avec les deux hôpitaux."

Il souligne aussi que la concentration des soins n'a pas fait la preuve de son économicité. Ce que signalait, hier matin, en conférence de presse Charles Augsburger, économiste de formation, ancien président de la Ville pendant 16 ans, qui a dirigé l'hôpital de La Chaux-de-Fonds et par ailleurs membre du comité d'initiative. Ce fait a amené les cantons de Vaud et Berne à "maintenir des hôpitaux de région à Yverdon, Morges, Saint-Imier ou Moutier, avec la réussite financière que l'on connaît (budget équilibré). L'expérience montre ainsi que les nombreux transferts générés par les différentes concentrations sont coûteux, inconfortables et moins sécuritaires".

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