L’initiative populaire demandant une maternité dans les Montagnes neuchâteloises sera retirée, mais à certaines conditions.
Le Haut veut vivre s’engage en effet à renoncer à son texte pour autant qu’aucun référendum ne soit déposé contre le futur Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE), accepté mardi par les députés. Et pour autant qu’il n’y ait ni obstructions ni lenteurs dans la mise en œuvre de ce futur réseau qui prévoit deux hôpitaux autonomes, dont l’un à La Chaux-de-Fonds.
«Nous n’avons jamais caché que notre texte était une initiative de combat, alors que les options stratégiques décidées en 2013 n’étaient pas respectées», explique Armin Kapetanovic, député popiste et membre du collectif chaux-de-fonnier.
Selon lui, l’initiative n’a rien d’une monnaie d’échange. «Mais vu le contexte historique du dossier hospitalier, nous préférons la maintenir comme garantie.»
Guerre perdue d’avance
Aux 4629 signataires qui espéraient le retour d’une maternité dans le Haut, Armin Kapetanovic répond que «les conditions de pédiatrie se sont améliorées, tandis que le futur réseau hospitalier reverra à la hausse, en termes de personnel, les capacités de la policlinique de gynécologie-obstétrique à La Chaux-de-Fonds. De plus, le but des signataires était aussi d’avoir à nouveau des soins aigus dans le Haut. Il est aujourd’hui atteint, grâce à la victoire de l’autre initiative.»
En plus d’être pragmatique, Armin Kapetanovic se veut aussi réaliste: «En maintenant notre initiative pour une maternité dans le Haut, nous n’aurions pas eu les soutiens politiques nécessaires, maintenant que le Réseau hospitalier neuchâtelois est né. Et nous aurions ravivé la guerre hospitalière, au risque de la perdre. Ça n’aurait rendu service à personne.»