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Budget 2018: l'HNE annonce la fermeture des policliniques du Locle et du Val-de-Ruz

Contraint de réduire son déficit budgétaire, l'HNE ferme les policliniques du Locle et du Val-de-Ruz. Sont également prévues des suppressions de lits.

19 déc. 2017, 15:00
Le 12 février, les Neuchâtelois se prononceront sur l'avenir de l'Hôpital neuchâtelois. Ici les sites de La Chaux-de-Fonds et de Pourtalès.

"C'est le pire budget que nous ayons eu à présenter". Pauline de Vos Bolay, présidente du Conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois ne mâche pas ses mots.

L'HNe a présenté ce mardi après-midi son budget 2018 devant la presse. Un exercice déficitaire de 5.5 millions de francs et qui entraîne des mesures d'économies.

Policliniques fermées

Dès le 1er avril 2018, les policliniques du Locle et de Landeyeux seront fermées. "L'activité de ces sites est clairement insuffisante pour de telles structures", résume Pauline de Vos Bolay. " La policlinique du Locle offre des prestations pour deux patients par jour tandis que celle du Val-de-Ruz pour un seul patient par jour".

Au total, 2.2 équivalents plein temps sont concernés et se verront proposer de nouvelles missions, dans la mesure du possible. La présidente du conseil d'adminsitration le précise: "Cette décision n'est pas en premier lieu économique. Nous voulons surtout éviter que des patients soient pris en charge dans une structure non adaptée puisque dédiée à la gériatrie et à la réadaptation."

Selon les dirigeants de l'HNE, les communes concernées ont anticipé la décision. Val-de-Ruz en achetant, courant 2014, un bâtiement dédié à un cabinet médical de groupe "à même de répondre à la demande de ces patients". Le Locle En travaillant avec les réseaux de soins et en instaurant un système de gardes médicales.

Les structures d'accueil de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel seront externalisées. L'Hôpital neuchâtelois prévoit aussi de supprimer les services de liaison (infirmières chargées d'organiser les transferts entre les sites) pour les remplacer par des case managers, "ceci afin d'éviter les doublons", comme l'indique le communiqué de presse.

Suppressions de postes

Dans un second temps, l'HNE prévoit de fermer des lits sur l'ensemble de ses sites. Le calendrier et le détail de cette mesure seront détaillés durant le premier trimestre 2018 mais l'institution annonce déjà que ces décisions seront accompagnées de suppressions de postes et de restructuration. "Les collaborateurs concernés seront replacés dans la mesure du possible", explique l'institution.

L'Hôpital neuchâtelois avait dans un premier temps établi un budget avoisinant les 8.5 millions de déficit, mais l'Etat n'est pas entré en matière, argumentant que le déficit du budget présenté ne pouvait pas être plus lourd que celui présenté lors du budget 2017. Le Conseil d'État a donc renvoyé l'HNE à sa copie.

Contexte difficile

En planifiant deux trains de mesures, l'Hôpital neuchâtelois espère atteindre l'équilibre financier, malgré le contexte actuel difficile: manque à gagner de plusieurs millions lié à la révision du point Tarmed pour l'ambulatoire, réduction des prestations d'intérêt général (PIG) ou encore pression constante sur les tarifs stationnaires (Swiss DRG).

Le conseil d'administration de l'HNE espère économiser 30 millions de francs sur les trois prochaines années. "Cela passera notamment par le redimensionnement de l'infrastructure hospitalière, aujourd'hui trop importante si l'on tient compte des acteurs privés", conclut l'HNE.

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