Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Saints de glace: mythe ou réalité?

Les gelées de printemps séculaires vécues par les agriculteurs, au fil des siècles ont pris le nom de saints de glace. Ils correspondent aux journées du 11 au 14 mai. Ces dates correspondent-elles une réalité statistique en matière de températures?

07 mai 2018, 18:00
L'an dernier, certaines vignes neuchâteloises ont souffert du gel.

Dean Gill, prévisionniste chez MétéoSuisse: sur le plan statistique, il est difficile de trouver une trace régulière de gel pour ces dates. Nous voyons que les refroidissements printaniers se situent entre avril ou mai. Si nous regardons différentes décennies, nous voyons que, parfois, nous les retrouvons 10 jours avant ou après. Plus généralement, c’est le dernier moment où il peut geler. Cela se situe quelque part aux alentours du 15 mai pour le sud de la Suisse romande, du 20 mai pour sa partie septentrionale.

Les plus redoutables gelées printanières arrivent au moment où la végétation est en plein développement. C’est la floraison des arbres. L’an dernier, il y a eu de fortes gelées à fin avril. La végétation était très en avance. Ça a mis à mal beaucoup de cultures. Par exemple, à Genève, on plante les tomates le 15 mai. C’est indicatif pour la période des dernières gelées. Ça correspond à la fin de ces dits saints. Au début du mois d’avril, c’est moins problématique.

Ce matin (réd: hier et en vue d’un refroidissement annoncé pour la fin de la semaine), un agriculteur m’a demandé s’il pouvait planter son tabac. Le tabac, comme la tomate ou l’aubergine, ne supporte pas la moindre température négative.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias