Etienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale des migrations: «C’est un document qui rassemble pour la première fois toute une série d’orientations qu’on voudrait donner aux migrations futures. Il n’y a pas de changement de paradigme. C’est une synthèse consensuelle.
A l’intérieur du document, il y a 23 objectifs qui sont les différentes composantes de ce projet. La plupart des objectifs sont de bon sens, de gestion améliorée. Par exemple, lutter contre les passeurs, le trafic des personnes, améliorer les contrôles frontaliers sans que ça génère des files interminables. Des choses assez pragmatiques. Aussi de porter secours aux personnes en détresse.
Puis, il y a des objectifs de plus de long terme comme favoriser l’intégration à partir du moment où la migration a eu lieu. Il est important de faire différence. Le pacte ne prend pas position sur l’ouverture ou la fermeture des frontières. Il est aussi question de favoriser les retours volontaires.
S’il y a des retours involontaires, il faut que ce soit fait avec un minimum de garantie que les conditions de renvoi respectent les droits fondamentaux.
En n’y adhérant pas, pour l’instant, la Suisse entame un petit peu le capital d’estime dont elle bénéficie clairement sur le plan international. Un jour, ça peut se retourner contre la Suisse dans une autre négociation sur un autre sujet.
Personnellement je pense qu’il y a quand même un impact négatif à long terme pour la Suisse. C’est quelque chose qu’il faut avoir à l’esprit. C’est important mais pas mesurable.»