René Morgenthaler, Banque Bonhôte, Neuchâtel: «Il s’agit d’un coup de frein abrupt, après une phase de croissance dynamique depuis 18 mois. La Suisse est une petite économie qui dépend du commerce extérieur. Elle n’échappe donc pas aux fluctuations macroéconomiques de ses partenaires.
Son premier marché d’exportation, l’Allemagne, a également annoncé un ralentissement conjoncturel, lié notamment à la baisse de ses exportations, principalement dans le secteur automobile.
L’Allemagne paie également les frais de la guerre commerciale lancée cette année par le président américain Donald Trump. Il ne faut pas oublier que le secteur automobile pèse lourd dans l’économie allemande et représente presque un cinquième de ses exportations totales.
La tension suite à la guerre commerciale entre les deux premières puissances mondiales a déjà refroidi l’économie chinoise et l’activité de certains des plus grands groupes européens en raison de leur forte exposition à ce marché clé. Ce handicap ne va pas disparaître d’un coup et va continuer à influencer les secteurs comme l’automobile et le luxe.»