Antonio Diblasi, chef de projet au sanu, formations et conseils pour un développement durable: «Les arbres dans nos villes, souvent considérés les ‘gardiens de la qualité de vie urbaine’ grâce à leur valeur écologique, sont en danger à cause des changements climatiques.
Selon des études récentes de l’Organe consultatif sur le changement climatique et de l’Académie suisse des sciences naturelles, les changements les plus importants sur l’environnement ayant un impact non négligeable sur la végétation en milieu urbain, seront le prolongement de la saison de végétation, l’augmentation du risque de gel tardif et les périodes de sécheresse accentuées, prolongées et plus fréquentes. Une transition méditerranéenne et continentale du climat en Suisse, notamment sur le Plateau est anticipée.
Cette transition climatique aura un impact important sur la diversité écologique du patrimoine arboré en milieu urbain. Différents indicateurs et critères seront utiles pour déterminer les essences qui survivront aux conditions bien plus extrêmes que celles auxquelles nous faisons face aujourd’hui. Parmi ces critères, on retrouve une forte tolérance aux longues périodes de sécheresse ainsi qu’une certaine résilience face à une augmentation de la température entre deux et trois degrés.
Du point de vue de l’aménagement du territoire, il est primordial que les différentes espèces aient un impact majeur sur les îlots de chaleur et sur le microclimat urbain; de plus, la favorisation d’essences indigènes reste un objectif prioritaire. Toutefois, celles-ci n’auront pas la possibilité de s’adapter assez rapidement à un climat imprévisible et la plantation d’espèces provenant des pays méditerranéens (notamment de l’Italie ou des Balkans) pourrait donc devenir indispensable.»