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Livraisons à domicile: des pratiques peu transparentes.

Les livraisons à domicile ont pris un essor considérable en raison de la pandémie de coronavirus. En tant que consommateur, il est donc opportun de se pencher sur ces prestataires de services afin d’en éprouver la qualité.

04 juin 2020, 18:15
Loïse Pignat, membre du comité FRC Valais.

Loïse Pignat, du comité valaisan de la Fédération romande des consommateurs: «La crise du Covid-19 a fait des heureux. Notamment parmi les services de livraison à domicile, particulièrement sollicités et qui ont massivement développé leur offre. Vrai pour tout type de marchandises, vrai aussi pour les denrées, soulageant ainsi les ménages qui soudainement retournaient aux fourneaux bien plus qu’à l’accoutumée. Les enquêteurs de terrain de la FRC se sont donc intéressés à ces prestataires travaillant avec les restaurateurs, également privés d’une part importante de leur clientèle.

Les résultats de l’enquête publiée dans «FRC Mieux choisir», le mensuel de la FRC, montre des éléments intéressants. Primo, les prix pratiqués par les services de livraison, comparés à ceux qui figurent sur la carte, jouent au yo-yo et sont peu clairs pour le client. Deuzio, plus on s’éloigne des grandes agglomérations, plus la diversité culinaire de l’offre s’appauvrit. Tertio, les modalités de commande varient selon le prestataire. Ainsi, un repas provenant du même établissement à Ardon n’exige pas les mêmes minima selon que l’on s’adresse, par exemple, à Eat ou à Takeaway. Les petits ménages peuvent s’en trouver péjorés. En clair, le manque de transparence rend l’exercice comparatif compliqué pour le porte-monnaie… Surtout le ventre creux!

Un autre aspect porte sur l’opacité des conditions de travail des livreurs. Le personnel de Smood et de Takeaway bénéficie d’assurances sociales, d’horaires de travail et de salaires fixes; chez Uber Eats, le coursier a un statut d’indépendant. Or, le consommateur a le droit de privilégier un prestataire respectueux de son personnel, mais cette information est bien peu communiquée.

A ce titre, la plateforme valaisanne KargoBike, non incluse dans l’enquête, mérite qu’on s’y intéresse. L’entreprise mise sur la mobilité durable et déploie ses livraisons – les colis comme les repas –, en e-bike. Sa charte est publique, et elle s’engage tant envers la clientèle que ses collaborateurs de manière responsable. Elle est certifiée Valais Excellence qui promeut le développement durable et la citoyenneté en entreprise.

Ce qu’on attend des services de livraison finalement, en tant que consommateur, c’est qu’ils répondent aux exigences de rapport qualité prix en toute transparence.

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