Pascal Vandenberghe, directeur général de Payot: «C’est une aubaine annuelle. C’est un moment où les médias, tout le monde s’intéresse à la production littéraire. C’est aussi le cas à l’occasion du Salon du livre pour la Suisse romande. Tous les ans, plus de 500 romans paraissent entre août et septembre. Ça permet de dégager des livres. Ça donne des pistes aux lecteurs.
Un prix est un multiplicateur de ventes. Les ventes qui précèdent le prix sont importantes pour nous. Ça nous permet de savoir si les prix seront intéressants commercialement, en particulier pour le Goncourt, le plus prestigieux de ces prix. Pour les autres, c’est beaucoup plus variable.
Ça dépend de la notoriété de l’auteur. Nous avons connu certaines années de disette avec des livres beaucoup plus difficiles à vendre. Pour le Goncourt de cette année, ce sera une vente assez moyenne.
La bonne surprise, sur le plan littéraire, c’est le prix Femina attribué à Philippe Lançon pour «Le lambeau». C’est assez époustouflant, orignal, il y a une couleur particulière.
J’ai été aussi frappé par le Médicis. Pierre Guyotaz a 78 ans. Sa carrière est derrière lui. C’est assez rare qu’un auteur qui a dépassé 75 ans soit primé. Guyotaz n’a jamais touché un très grand public. Ce sera, pour un certain nombre de lecteurs, l’occasion de découvrir cet écrivain.»