Adeline Jacot, coordinatrice de projet à sanu sa à Bienne, entreprise de formation et conseil pour un développement durable: «Alors que les associations pour le climat exercent une pression sur la politique, la place financière se doit également d’être compatible avec la protection du climat. Investir durablement, c’est donc répondre aux enjeux environnementaux, gérer les risques financiers pour garantir une certaine stabilité et intégrer une éthique à ce domaine.
Partant de ce constat, la première action est de désinvestir des énergies fossiles. Les caisses de pension de Suisse ont un effet de levier important; en les interrogeant sur les investissements de nos avoirs à titre individuel, nous exerçons une influence certaine.
En parallèle, il y a lieu de réinvestir dans le «vert»; il s’agit ici d’investir de manière consciente, en ayant à l’esprit que nos choix influenceront le futur du marché. Selon notre propension au risque ou à la durée de l’investissement souhaité, cela pourra se faire auprès de fonds de placements durables. Il est important de faire attention à la répartition des actions/obligations auprès d’entreprises «vertes», ou auprès d’entreprises actives dans le domaine des énergies renouvelables, par exemple.
En tant que propriétaire, il est aussi possible d’agir: investir dans l’isolation, le changement du chauffage à mazout ou l’installation de panneaux solaires aura un impact positif. Enfin, et à un niveau plus régional, l’investissement dans des projets locaux par le biais de plateforme de Crowdfunding, développera les offres durables de la région. La contrepartie ne sera pas financière mais aura une autre valeur. Ne serait-ce pas là le début d’un changement de paradigme?»